* Crie in a cool way * [PV : Jupiter/Fin Mars 2021]

La planète est bordée de tempête de la taille de pays terrestre.
De ce qu’il y avait avant, il n’y a plus que les restes.
Autour de cet astre, le démon continue de s’agiter,
D’invoquer des troubles qui n’ont pas demandé à être réveillés.
Si la planète ne fait que dévoiler sa partie sombre, peu éclairée,
Le démon tente de faire remonter à la lumière les refoulements,
Les vérité qu’elle tente d’enterrer quand elle lui ment.

- J’ai pas de gaydar… C’est juste que les gens s’affichent dans cette ville.

Sa tête se secoue de droite à gauche dans le désaccord. Ses dents, sa bouche qui lui sert pour crier s’entre-mord. Sa joue est pincée de l’intérieur parce que cela souligne sûrement son intérêt. Elle refuse cependant de tendre un peu la main, d’accepter. Jupiter est une de ces planètes qui prend un peu plus de temps à faire le tour du soleil, a marqué de sa vitesse son acceptation : quelle est la vérité ? Ses doigts se tordent et ses ongles s’enfoncent dans les paumes de ses deux mains. Il n’est pas l’heure du chagrin, quand est ce qu’elle a pleuré la dernier fois ? A cause d’un jeune homme qui ne la comprend pas. A cause de cette femme et de ces cauchemars qui l’ont rongée autrefois.

Dans cette caverne oubliée, il n’y avait rien, rien de plus que l’humidité et la solitude.
L’incompréhension brûlait dans ses tendres pensées, c’était sa seule certitude.
Rester fière, rester fort : qu’est ce que ça fait ?
Ça donne envie de rejeter, d’abandonner, d’humilier.
Puis, c’est soi même qu’elle a commencé à abandonné,
Comme l’avait fait Calico qui avait prétendu vouloir la protéger.
Et quand elle aide, c’est pour finir abandonnée au même titre.
Qui doit-elle aider ? Pas les autres, pas elle, pour avoir la paix.
Seule, toujours seule après la pluie,
Lavée de sa colère, c’est un moment de sursit.


La créature démoniaque s’approche alors de Jupiter qui passe imédiatement ses mains contre ses épaules. Ses sourcils restent froncés ? Les dents de la brune s’entrechoquent pour fermer sa mâchoire : aucun temps d’arrêt. La colère se réveille de nouveau, la tempête s’est réveillée. Et Jessie ne peut s’empêcher de vouloir rejeter l’autre tandis que deux lèvres inconnues viennent voler les siennes d’un baiser ingénu. La poigne de Jupiter s’enfonce dans les deux épaules de l’autre pendant la seconde avant que dans un seul geste le corps de l’autre soit un répulsif, quelque chose de néfaste pour ses pensées. Elle ne comprend pas pourquoi… Pourquoi iel a fait ça ?

La seule chose qui est affiché sur le visage de Jupiter est son énervement.

Il vit en elle, parce qu’elle n’a rien demandé, elle n’a pas voulu de ce baiser, de cette tendresse et pourtant c’est elle qui veut de l’affection, c’est elle qui veut être aimée.

- Putain ! Mais pourquoi ? Pourquoi t’as fait ça ?!

L’agressivité monte dans son ton pour aller revenir chercher le col du diable.

- La seule chose que ça me fait, c’est que ça m’énerve !

Mais c’est comme ça qu’elle arrive à s’exprimer, c’est comme ça que les mensonges sont tuméfiés. Par les coups, par les gestes, par la colère. Pas d’arrières pensées, seulement un goût amer. La main de Jupiter s’exécute sur la joue et c’est une claque qui part sur cette dernière. Les muscles qu’elle fait travailler avec Cursed vont-ils servir maintenant à faire payer ce qu’elle n’a pas quémandé ?

Peut-être est ce la colère,
Qui a réveille toujours Jupiter.
Non, elle n’a pas envie de baiser,
Non, elle n’a pas envie de s’offrir.
Plutôt frapper, plutôt faire souffrir.
marre, Marre, MARRE.

- Qui est l’enfant ? Sérieusement ? A voler des baisers sans consentement, faut qu’on t’éduque comme les enfants ? Après tu viens te plaindre de mon comportement ?

Les yeux de Jupiter suivent Bloody Mary, ce corps qui traine contre le sol. Elle n’y est pourtant pas aller très fort, iel en redemande encore ? Le visage de la jeune brune est rempli de hargne et dressée comme un piquet, elle le dévisage entièrement en toute impunité. Oh, il ne fallait pas la chercher… C’est maintenant que le diable vient râler ? Se remettre à vraiment la piquer ? Cette fois, ce n’est pas pareil, la gamine est sortie de son étrange sommeil.

Bloody Mary n’est qu’un.e bouffon, qui danse, cherche à fait le sot. Tandis que Jupiter commence à sortir de ses gonds, de ses mots.

- C’est pas question d’être prude ? T’aimerais que je t’embrasse à pleine bouche ? Ou peut-être que tu préfères te faire frapper ?! Et si j’te demandais pas ton avis, comment tu réagirais ? HEIN ?! COMMENT TU REAGIRAIS ?! Putain…

Jupiter a perdu le peu de patience qu’elle avait gagné, mais son respect qui a été bafoué. Crucifié, les belles paroles, il n’y a plus qu’elle qui au fond rigole. Sa main va et tente d’attraper le bras de l’autre qui vient de l’ébouriffer, et c’est elle la gamine ? Qu’est ce qu’iel chercher à prouver ? C’est plutôt Jessie qui est provoquée.

- Tu veux que je me serve de toi ? Parce que là, la seule utilité que j’te trouve ne te plaira certainement pas.

Le ton de Jupiter souffle dans l’air. Ce n’est même plus une question de fierté. C’est une question d’impunité. Encore quelqu’un qui ne respecte pas ses barrières. Elle se souvient quand Hawk la prise dans ses bras et qu’elle l’a écrasée à terre. C’est ce qu’on cherche d’elle encore une fois ? Le chevalier ne comprend pas sur quel pied danser, si l’autre est un bouffon, en face c’est armé d’une grande épée que Jupiter ne sait pas où frapper. Les farces du démon n’amusent que lui, si bien que la plus jeune dans sa colère est pervertie.

La brune s’approche de nouveau de Bloody Mary et parlant contre ses dents elle se met à tirer, tirer le vêtement de ce.tte dernier.ère. Ce qu’elle aimerait lui donné raison, mais la sienne la pousse à lea laisser tomber immédiatement. Non. Elle ne doit pas dépasser les bornes. Cependant, elle demande :

- Tu veux que j’te montre comment je m’y prendrais ?! Ca me répugne… Il n’y a pas que les hommes pour agir de la sorte normalement ? Putain, les pirates vous êtes tous pareil. A chercher les problèmes où y en a pas. Vous me faites sortir de moi… C’est quoi ton PUTAIN de PROBLÈME ?!

Elle garde un œil constant sur la rousse, histoire d’éviter des gestes imprudents de sa part, histoire qu’elle ne la pousse. Jessie tente de rester civilisée, mais elle est déjà tant fatiguée...

Jupiter est toujours la  représentation d’un feu,
D’un feu ardent qui brûle, qui lèche la peau.
Ce que les autres voient, n’est rien de vraiment beau.
Dans ses mains, elle aime remonter ce qui est vieux.
Elle n’a même pas conscience,
De toutes les conséquences.
De ce qu’elle peut infliger,
Ce ne sont que des mots gardés,
une certaine sanguinité qui frappe sans regarder.

- Mais je m’en fou de ce que t’es putain… Je m’en fou de tous les habitants de cette PUTAIN de ville.

Jessie les déteste, tous, ((presque))
Comme elle se déteste.
Avec leurs conseils, ils empestent,
Garde en eux toujours la même frousse.
Ils ne sont pas aussi aimables qu’elle l’aurait espérée,
Où sont les belles âmes, celles qui sont prêtes à l’aider ?
Jusqu’à présent, elle n’a pas eu l’impression que le diable l’a fait.
Il lui faut du temps, pour accepter, pour observer,
Les veines du présents, les artères pétées du passé.
La planète cache un trou noir, un soleil propre qui finira par implosé,
Pour tout dévorer, pour ne plus imploré une énième pitié.

- Et alors ? Faudrait savoir ? Pourquoi tu restes autant longtemps bloqué sur ça ? C’est quoi ton problème avec la masculinité ? Arrête de ressasser si tu ne veux pas que je crois que t’as un souci avec ça.


Jessie n’a rien promis,
Jessie n’est qu’un esprit impoli.
Elle n’est qu’un feu follet prête à attirer avec sa lumière pour pousser les autres dans ce qu’ils tentent d’oublier, dans leurs défauts, leurs failles, leurs manies. Moth a été laissée, oubliée sur le parquet froid d’une église alors que Jupiter avait touché à tout ce qu’elle aimait. Hawk a été rabaissé pour son physique et même pour sa maigre utilité. Calico a été un jeu qu’elle s’est lancée pour finalement que les deux tombent à genoux devant le passé. Les obstacles, elle préfère leur marcher dessus.

- Parce que c’est la seule chose à faire avec quelqu’un comme toi… On dirait que t’es fièr.e de ça. Ta fierté pourtant vole bien bas.

Qui aimerait écouter quelqu’un comme elle ?
Qui aimerait entendre une gamine comme ça ?
C’est ce que tous ils ont l’air de dire,
C’est ce que tous ils lui font croire,
Alors se déforme son reflet dans le miroir,
Pour ne laisser que l’image d’une personne qui n’arrive à mûrir.

Jessie souffla quand la rose rousse lui dit de s’en servir, mais elle n’avait plus envie d’approcher ses épines, d’entrer dans un jardin qui lui était interdit. L’autre est pourri, maudit d’une malicieuse magie, et la jeunesse ne veut s’enticher de ses propres douleurs, de nouveaux, de ses propres cris. C’est le rejet, c’est toujours le rejet.

- A quoi bon ? Je n’ai pas envie de te devoir quoi que ce soit… D’autres seront sûrement plus utiles que CA.

Les états d’ames de Bloody Mary ne la touche pas. Enfoncée dans les enfers, dans les ténèbres, six pieds sous terre, elle ne peut pas la voir, la comprendre, Jupiter. Enfermée dans sa cage de verre, dans celle qu’elle n’arrive pas à percer. Il n’est pas possible de voir plus loin que le bout de son nez. C’est une question de fierté, d’egoisme, et un moyen de se protéger.

- On en revient à la discussion de départ… Mais Si c’est pour entendre les mêmes phrases, la même chanson, c’est bon…

Son pieds se met à taper sur le sol. Elle commence à s’impatienter, être pressée. A quoi bon rester à l’écouter la même leçon ? Les mêmes paroles ?

- Et oui, les gens sont des outils. On apprend ça au lycée, quand les garçons se mettent à donner des notes aux filles qui passent. Ou même quand les gens veulent être ton ami, uniquement pour être apprécié. Quand pour être populaire faut que t’y passes. C’est comme ça qu’on gagne, en se servant des autres comme tremplin. Mais ça marche plus trop depuis la tempête… Les vieux ont trop pris la grosse tête.

Et enfin, Bloody Mary admit la vérité, et un sourire fier naquit sur les lèvres de la brune.

- C’est vrai… Mais je n’avais rien demandé !

Et l’autre commence à s’en aller, vers le vide, vers l’après. Jessie regarde le spectacle pendant quelques secondes et va reprendre ses affaires. Elle se sent épuisée, fatiguée. Avec un chouchou, ses cheveux sont correctement attaché. Elle dévisage une dernière fois l’inconnu et se prépare à prendre la fuite, dans un moment de silence absolu.

Une échappatoire à cet étrange créature, à ce drôle de cauchemar.

Jupiter se sentait libérée,
Mais iel revient chargé,
Toujours de mêmes paroles,
Alors qu’elle veut quitter ce sol.

Et elle ne voit pas ce qui pose problème avec la masculinité. Tout simplement, parce que Bloody Mary est la seule personne qu’elle connaît comme ça. Elle est la seule à avoir bousculé la question du genre, de ça. Et ça, Jupiter, elle s’en fiche un peu, parce qu’elle ne comprendra certainement jamais. A part devenir alliée, elle ne pourra embrasser avec sérieux le problème que lea pirate tente de soulever. Du côté de Jessie, elle préfère s’enticher d’autres choses plutôt que de chercher à aider. Ce n’est pas qu’elle veut pas, mais elle n’a pas la possibilité.

- Et qu’est ce que je peux faire sérieusement ? Rien… J’suis qu’une gamine pas vrai ?…

Et puis finalement,
Rentrer dans le moule qu’on lui demande d’incarner,
Jouer les bons élèves, ce qu’on veut d’elle jusqu’à agacer.
Mais comme on n’attend rien d’elle en particulier,
Elle continuera de faire ce qu’elle veut, sans s’arrêter.

- Ton niveau de satisfaction n’est jamais bien élevé. Si t’es comme ça constamment, ta vie doit être bien nulle à chier. C’est pour ça que depuis tout à l’heure, t’hésites à sauter ?

Ses yeux lea fixent,
Dans ses pensées,
C’est le grand mixtent.
Elle ne voit pas,
Ce qu’iel voit,
Iel ne voit pas,
Ce qu’elle veut qu’iel voit.
Et puis, elle est lassée, fatiguée, de l’énergumène qui ne fait que jacasser, qui ne cesse de la pourchasser. Toujours plus près, toujours plus près. Encore plus près, des phrases toutes faites pour l’énerver. Elle sent que c’est de la provocation et bien que tenter de lea faire taire, elle ne veut pas se soumettre : céder à la tentation.

- Tu crois que j’ai peur de devenir comme toi ? Mais je ne suis pas comme toi. Je suis moi. Jupiter. Et je ne vois pas pourquoi et comment j’en arriverais à là, à ça, à toi. Je veux pas dire, mais il y a encore un écart de taille, entre toi et moi. Ou même certainement d’expérience… Je sais pas… Tu dois être vraiment mal pour faire ça ?

Tu dois être vraiment mal pour faire ça ?
Hein, Jessie ?
Pour t’en prendre à des inconnus, des innocents, comme ça.
Puis Jupiter ne répond pas au nombre exacte, peut-être parce qu’il ne faut pas tout dire. Elle comprend qu’au plus elle parle d’elle, au plus elle ne sera plus intacte. Il faut juger l’autre sur ce qu’iel est, sur ce qu’il donne à dévorer et planter les crocs dans les indices qu’iel tend à laisser. Elle se met seulement à écouter, pendant quelques secondes encore… C’est long. Ces sentiments de divergences, de confusion.


- Parce que quoi ?… Sérieusement… J’ai accepté assez de choses jusque là…

Saoulée.
Elle est saoulée.

- Si c’est ce que tu voulais être, un monstre… C’est toi qui ose te traiter de ça. Tu t’enfonces seul.e, ne va pas me reprocher ça.

Les besoins ?
De quoi a t’elle besoin ?
Loin des autres,
Loin des hommes,
Loin des femmes,
Loin du chagrin.
C’est peut-être ça,
L’isolation, pour mettre un peu fin,
A cette mauvaise sensation,
Ou peut-être pour accepter :
Il n’y a plus d’amitié,
Elle est seule, totalement isolée.
Et tout ceci n’est qu’une preuve de plus,
Que sur personne on ne peut compter.

Jupiter hausses ses épaules.
Elle a déjà perdu, trop.
Elle ne croit plus au monde beau.
Elle ne croit plus à son pouvoir,
Elle a commencé à perdre espoir.

- Tu sais, je suis déjà tombée bien bas, et je me suis relevée à chaque fois.

Une fierté plus forte que la vérité, ou plutôt que ce qu’elle a tendance à se laisser croire. Il est plus simple de se voir fort, droit, alors que tout n’est plus que synonyme de hasard. A quand la météorite frappera un peu plus fort que la dernière fois ? Quand elle traversera l’armure, le masque que le temps a mis à forger : il n’y aura plus qu’elle et le combat qu’elle n’aura pas la force de mener. Il n’y aura plus d’équipes, plus personne pour lutter, seulement ses pensées discriminatoires qui finiront par aussi l’enfoncer, la pousser plus bas. Comme les autres, elle sera écrasée, comme tout ceux dont elle a abusé : elle sera son propre danger.

- Je suis la plus grosse planète du système solaire et mes tempêtes sont légendaires. Tout comme le Dieu fier, capricieux qui crache la foudre pour punir les impérieux. Je représente l’expansion. Et je ne te ressemble pas… En quoi je te ressemble tant que ça si tu tiens tant à le prouver ?

Elle ne croit Bloody Mary, la tête plongée dans ses abysses,
Iel est le chapelier fou tandis qu’elle veut couper sa tête.
Pas d’amour, pas de restes, elle commence à vouloir sa fête.
Pendant combien de temps, devra t’elle supporter, qu’ils en finissent.

- Pourquoi j’te le dirai ? A chaque fois que je dis quelque chose, ça sera déformé, retourné. J’ai plus envie de donner mes mots pour qu’ils soient utiliser contre moi. Parle moi plutôt de toi, puisque t’as l’air de t’y connaître tant que ça, parce que tu lâches rien, tu me lâches pas. C’est quoi ton souci avec moi ? Qu’est ce que t’attends si c’est rien ? Ne suis pas qu’une gamine ?!

Et Jupiter continue de marcher, suivant du regard l’autre qui continue de la suivre, de ne pas la lâcher.
Jessie ne voit que les différences, les diverses nuances. Elle ne voit que les reflets de certaines évidences.
Elle s’étire alors, pinçant sa lèvre inférieure avec ses dents : elle commence à vraiment de patience.
Ca va durer encore combien de temps, l’autre ne perd jamais la cadence.
S’il faut lutter, combien de temps encore cela va t’il durer ?
Combien de temps vont mettre ces gens pour arriver à communiquer ?
Combien de moment vont ils manquer, sans se niquer, s’arracher de mauvaises pensées ?

The night unfolds, hold me with open claws
Sharing the blows this is made of gold
I don't mind you got the war, it's alright
I get high you got the tears in your eyes
Honey, you feel like a stranger
He said I'm just a TEENAGER

Qu’est ce que ça peut lui faire ? Iel est lea premier.e à se venter de venir faire chier les gens la nuit, devant leur miroir, elle n’a joué qu’au même jeu qu’iel. Jessie est peut-être immature, mais elle n’en passe pas moins de l’étrange créature. La brune n’en peut plus de ces longs discours, elle n’en peut plus des longs monologues qu’on tend à lui infliger. Les mots n’ont même plus vraiment tendance à la blesser, peut-être simplement parce qu’elle n’a pas le désir de les écouter. Peut-être simplement parce que son énergie a été puisée.

Bloddy Mary a raison, mais Jupiter n’a rien à dire de particulier à ce sujet : c’est ce qu’elle dit depuis le début. C’est ce pourquoi elle est révoltée, et ce n’est pas iel qui va lui apprendre cela. Tout cela, elle le savait déjà. Elle est venue ici avec cette colère pour ces éléments là. Et qu’est ce que ça peut bien faire ?

- Oui, c’est ce que j’ai dit au tout début… Et donc ?

Qu’est ce que c’est ? Un perroquet ? Iel n’en a pas marre de se répéter ?

Puis finalement, elle écoute les histoires de l’autre. Elle n’a pas été autant choyée. La popularité du lycée n’est en rien similaire à un.e amant.e choyé.e. ((Pas vrai?))
Non, les cadeaux qu’elle avait : choisir ses amis. Décider de qui est le pariât qui va payer. Faciliter son travail car les autres la laissait copier. Manger à la table des personnes les plus enviées. Recevoir des critiques de toutes les filles jalouses de son physique. Etre capitaine. Etre la première invitée à des soirées. Pouvoir choisir avec qui coucher.

Jessie ne ressent pas le même magnétisme que toutes ces personnes. Pourquoi elle ne voit pas ce qu’ils cherchaient ? Peut-être parce que ce n’est pas ce qu’elle a tendance à désirer, les manières théâtrales et décalées. Par quoi est-elle attirée ? Elle ne le sait même pas. Quel est son genre de mec ? De meufs ? Elle n’en sait rien, elle ne sait pas.

- Mais on ne m’a jamais traitée comme ça… Je crois. Après, ce tu décris ça ressemble à de l’obsession. Et personne n’est obsédée par moi.

A part les filles qui te jettent des couteaux dans le dos. A part celles qui veulent te pousser de ton perchoir, tout en haut.
A part les filles qui veulent ton corps, tes formes. A part les filles qui n’aiment pas quand entre tes lèvres leurs propos se déforment.
A part les filles qui voulaient sortir avec lui, mais lui est avec toi. Et tu le sais, Jessie.

Les gens autour de toi, ne veulent pas ton bien.
Et tu ne comprends pas pourquoi, on te raconte ça.
Iel ne veut pas t’aider, personne ici ne le fait.

- Pourquoi tu me racontes tout ça ? Je veux dire… Si t’es pas obligé.e d’écouter les gens, rien ne t’empêche de me fuir. Tu vois ? Pourquoi tu fais ça ?

Jessie se retourne vers Bloody Mary.

Bloody Mary s’approche un peu plus, pour que Jessie daigne lever la tête pour lea fixer. Ses sourcils restent constamment froncés.

Combien cela fait de temps que Jessie a cessé d’exister ?
Que la fille populaire et aimée des groupes de sportifs n’a pu plus perdurer ?
Que ses amies faisaient semblant de réellement s’apprécier n’ont plus dans son dos parlé ?
Combien de temps ça fait, que ces deux êtres si différents arrivent sur une même planète à discuter ?

Sa bouche, ses lèvres tendent vers le bas. Elle fait la moue, c’est régulier.
Elle attend les explications, les mots qui éventrent plus son temps, l’absolution.

- Je sais bien, quand j’insulte les gens, on ne m’écoute pas. Pourtant, les vérités sont bien là. Je ne peux rien y faire moi… Avant, c’était plus simple. Mais c’était avant... Et maintenant, je suis coincée avec toi, à parler de comment tu joues les sauveurs ou les sauveuses des attention whore d'Arcadia ?

TW cités au dessus:

- Ouais… Et qu’est ce que je fais de ça ? Je veux dire… Des mecs qui tournent autour de moi, il n’y en a pas. C’est terminé tout ça.

((Ils sont tous morts.
Ou peut-être pas.
Tous les noms n’ont pas pu être recensés… ))

- Tu veux encore me dire de me faire des filles, c'est ça ? Mais est ce qu'elles me méritent quand pour m'approcher, elles me poussent à bout pour me maintenir à leur portée ? Je veux dire, elles sont pas toujours plus saines que les mecs que tu tentes de me décrire.


Jessie ne sait pas quoi penser, des garçons, des filles. De toute façon tout le monde lui fou la paix. Même Lust a pris ses distances depuis un moment. Alors, elle ne fait que de s’isoler, un peu plus, durant chaque journée. Elle est perdue Jupiter, parce qu’il est défectueux son étrange système solaire.

tws:

- Alors pourquoi tu t’évertues à écouter les gens comme ça ? A quoi ça te sert sérieux ?

Pourquoi écouter les gens qui volent l’énergie.
Pourquoi écouter ses cris, cette cacophonie.
Bloody Mary n’est pas ce qu’attend Jupiter,
Elle commence à ne rien attendre de l’univers.
Plus rien n’est présent ni ce n’est les conflits politiques, une forme de guerre.
Et les souvenirs passagers qui piquent, une triste atmosphère.

Jupiter passe une main dans ses longs cheveux bruns, pour lever ses yeux vers le ciel. Les nuages commencent à arriver, pour potentiellement faire tomber dans quelques heures leurs chagrins. La jeune fille pense à la plage, au fait qu’elle ne restera pas dehors des heures avec ce drôle de pantin. Ses yeux marrons retombent alors sur le démon roux pour lui accorder un regard un peu perplexe, un peu flou. Elle lea dévisage quand sa langue parcoure ses lèvres.

C’est quoi ça ?
Un soupire s’échappe de ses lèvres.
Jupiter n’était pas la seule à se battre pour la popularité, elle ne compte pas le nombre de fille à avoir des poignards planqués, des coups bas pour l’enfoncer. Comme si elle n’en avait jamais souffert, on oublie vite que pour grimper, elle a bien galéré, elle a du subir le pouvoir de ses aînées jusqu’à les rattraper, jusqu’à les détroner. L’épée de Damoclès sur leur jolies têtes couronnée est tombée. Quand Jupiter a repris le trône, c’est la guerre des autres qui allaient commencé à s’acharner à son sujet. Toujours dévisagée, critiquée dans son dos tandis que les rumeurs n’avaient suffit à la faire tomber.

- Jusque là, je suis plutôt d’accord.

Jessie a compris que les questions a son sujet étaient des moyens de se faire piquer, de se faire attaquer. De ce fait, elle ne dira rien, restera vague pour ne pas avoir à faire à ce côté médisant de la méduse. Elle arque un sourcil et avance un peu plus vers la sortie avant de lui dire. Son regard est soudainement remplis d’un certain déplaisir. Depuis le début, cette personne tente de la faire se remettre en question, mais qui la fait redescendre son piédestal ?


- Ah parce que tu penses que tu peux me faire la morale ? C’est vrai que niveau sain, sainteté, bien-faiseur, t’es bien placé.e pour parler. A ce niveau là, j’crois que chaque phrase que tu diras pourra sûrement s’appliquer à toi.

Jessie a conscience de ne pas avoir été juste des fois. C’est peut-être Moth qui aura le plus tiré le prix, qui aura le plus goûter à son moment de conscience, de sursis,un élan de survie. Elle est train déjà depuis ce mois-ci de changer, il ne faudrait peut-être pas la stopper dans son élan, la faire regretter de faire un effort de son côté. Effort jamais reconnu, toujours une jeune fille mal perçue. Quoi qu’elle fasse aux yeux d’autrui, elle n’est qu’une bully. Pourtant, elle ne veut pas jouer aux héros, elle ne veut pas être forte, elle ne veut pas séduire autrui.