Le soleil pointe à l’horizon, le ciel doucement abandonne son manteau bleu nuit pour enfiler sa chemise rouge-orangée. Il secoue son poignet gauche où est attachée sa montre, afin d’essayer de capter un peu de lumière et d’y lire l’heure. Quatre heure trente du matin. Passer la nuit ici est bien loin de le déranger, évidemment. Il préfère être ici utile, plutôt que de se morfondre dans le fond de son lit sachant pertinemment qu’il ne pourra y trouver le sommeil. Il a préparé les petits-déjeuners dans enfants la veille au soir avant de partir, laissant alors un mot à Mum et aux autres de son écriture illisible et patte de mouche. Espérons qu’il comprenne ce qui y est noté, songe-t-il un sourire amusé sur les traits.
Il soupire discrètement et s’adosse au mur du motel, les regard rivé vers l’horizon. Quatre heures trente du matin, on ne devrait pas tarder à venir les relever. Il ravale un bâillement due à une nuit entièrement blanche, frotte ses yeux à cause des picotements qui les traversent. Il est fatigué et il le sait, ce n’est pas là une grande nouveauté dans sa vie. Mais il sait également qu’il n’arriverait pas à trouver le sommeil. Alors autant venir ici, se rendre utile.
Ce n’était apparemment pas l’avis de l’une de ses coéquipières du jour. Hm ? Désolé, je l’avais pas vu, fut sa seule réaction lorsqu’elle lui parla du planning des relèves qu’elle avait organisé. Il se contenta par la suite de l’ignorer et il se terra dans le mutisme jusqu’à la fin de la nuit, comme il le fait souvent. C’est qu’il n’est pas - c’est qu’il n’est plus - un grand parleur, un grand bavard. Les yeux rivés sur la ville, voilà cinq heures qu’il est immobile ou presque. Quelques pas, quelques allers-retours il y a une heure, afin de se dégourdir les jambes. Il joue avec sa canne de temps à autres, la fait rouler entre ses doigts, tapote le sol de tel sorte à provoquer un bruit régulier et continu.
Tout est calme. Et tout est étrangement petit, vu d’ici.
Quatre heures trente du matin. Il jette un regard dans ces escaliers qu’il aura eu tant de mal à monter la veille au soir, restant derrière les deux autres et marmonnant des jurons pour lui-seul. Il n’y voit personne, mais déjà la lumière du petit matin est plus agréable. Alors il se lève et s’étire avant de se diriger vers ses deux coéquipières, tâtonnant les poches de son jean pour en sortir un paquet de cinquante-deux cartes vieillot.
- Une partie ? demande-t-il sans vraiment y croire ni même y mettre un semblant de bonne volonté. Maintenant que le jour se lève ?
Résumé:
- Groupe de surveillance de la nuit, présent depuis la veille : Alma, Harpie, Focus - Alma est venu malgré le planning de Harpie qu'il n'avait tout bonnement pas vu - Il s'en est vaguement excusé mais il y a mis 0 bonne volonté - Depuis, il s'est contenté de faire son job sans rien dire : "j'observe et je me tais si je vois rien" - Lorsque le jour se lève, il propose à Harpie et Focus une partie de carte
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Ven 14 Aoû - 13:44
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et le bon
« Bring me back from the dead »
Bientôt l’heure de m’activer pour aller à la Tour de la foi. J’avais anticipé le coup en décalant un peu mon rythme de sommeil pour une meilleure efficacité lorsque je devrais prendre part à la prochaine relève. Le planning que j’avais préparé était placardé un peu partout, à des endroits stratégiques. Normalement, j’étais censée prendre cette garde de nuit avec Focus et Gaheris. Espérons que ces deux-là l’aient vu. Rassemblant mes affaires dans mon sac, composées majoritairement de nécessaire d’écriture et de feuilles, pour continuer ma planification des tâches pendant la garde, je me dirigeais enfin vers la Tour. Et une fois arrivée, quelle ne fut pas L’AGREABLE SURPRISE de voir quelqu’un d’autre qui s’apprêtait à monter les marches. Quelqu’un qui ne devrait pas être là. Quelqu’un que je n’aurais jamais mis ici à cause de son handicap. Je sentais mon corps commencer à se tendre, ma paupière secouée de petits spasmes. Accorde-lui le bénéfice du doute, Nora. Ne t’énerve pas tout de suite. Je l’abordais, d’un ton masquant un peu mon agacement naissant.
« Bonsoir, Almace. J’espère que tu ne comptais pas participer à la relève de la Tour, rassure-moi. Normalement, tu es censé être ailleurs, après le repas du midi, d’après le planning que j’ai affiché un peu partout. »
Entendant sa réponse, je ne savais pas s’il se foutait royalement de ma gueule, s’il était devenu aveugle en prime ou qu’il avait subitement perdu la capacité de lire. « Pas vu » ? PAS VU !? Oooh, mais ce n’est pas comme si j’avais fais l’effort de le placarder littéralement de PARTOUT. Sentant la crise de nerfs arriver. Allons, Nora. Faut pas s’en prendre aux infirmes. C’est cool, c’est cool. Là tout de suite j’avais juste envie de lui péter la seconde rotule, mais tout. Va. Bien. Levant finalement les yeux au ciel, ainsi qu’un soulèvement d’épaules très appuyé, je soupirais.
« Te connaissant, ça sert à rien de te dire de rentrer. Au moins je vais t’aider à monter ... Et par pitié, la prochaine fois, fais attention au planning, s’il te plaît, merci bien. »
La montée fut longue et fastidieuse. Bien plus qu’escomptée. Fatigante, comme d’habitude. Pas un mot n’avait été échangé entre Almace et moi. De ce que j’avais pu comprendre, c’était plutôt normal venant de sa part. Une fois arrivés au sommet, une silhouette féminine était déjà présente. Reconnaissant Focus, je poussais un soupir de soulagement. Quelqu’un qui avait pris en compte mon travail. Que d’émotions, je sentais presque la larmichette couler sur ma joue de constater qu’il y avait au moins une personne qui respectait mon travail ! Reprenant mon souffle, un peu écourté à cause de l’éternité passée dans ces maudits escaliers, je la saluais.
« Bonsoir, Focus … Désolée du retard. »
[…]
Les heures avaient défilé, chacun s’occupant à sa façon. Pour ma part, je m’étais installée dans un coin, concentrée, mes feuilles un peu éparpillées autour de moi pour m’aider à avoir une vision globale des emplois du temps de chacun. Le bruit régulier que faisait la canne d’Almace ne parvint pas à me distraire. Ayant fait quelques pauses de temps en temps, observant l’horizon, rien ne semblait se passer, ce qui me poussa à retourner à ma planification des tâches. Lorsque vint sonner – figurativement – les quatre heures trente du matin, Almace, qui n’avait rien dit d’autres que des marmonnements dans sa barbe, nous proposa un jeu de cartes, alors que l’astre solaire se levait lentement mais sûrement. Regardant tour à tour mes coéquipiers, je rangeais finalement mes affaires.
Les mains sur les genoux, le dos voûté, Focus reprend sa respiration dans un long râle. Même après des mois d’entraînement, des jours à braver les marches sans relâche, l’ascension jusqu’à la Tour de la foi la fait chanceler de fatigue, une fois arrivée. Trop orgueilleuse pour prendre des pauses au milieu, il faut dire. Les Chevaliers auront vu en elle la guetteuse idéale pour cette nuit. Alors Focus a levé les yeux au ciel, a soupiré, un peu pesté, et s’est résignée. Le problème des enquêteurs, c’est que leurs journées semblent bien vides une fois revenus à Blackwell. Surtout pour ceux qui ne s’occupent pas des enfants – gros point noir sur le visage d’une vie à peu près décente.
Madelyn se redresse et s’essuie le front du revers de la main, exhalant sa fatigue en expirations sifflantes. Constater que ses co-équipiers ne sont pas encore arrivés lui inspire un petit sourire en coin. Elle en profite pour s’étirer les bras et les jambes ; ses muscles éprouvés lui arrachent une grimace de douleur. Bon, ce n’est pas le jour pour s’entraîner au salto arrière. Elle se contente de faire le tour des environs, avant de s’affaler contre un muret grignoté par la végétation. Sa tête bascule en arrière et ses paupières se ferment un instant. La Tour de la foi a quelque chose de paisible. De rassurant. Elle ne se serait pas attendue à ce qu’un bâtiment aussi haut perché ait survécu à la tempête. Mais elle est là, jaillissant des ruines, droite, colonne vertébrale du fief des Chevaliers. Peu d’entre eux s’y hasardent, découragés par le nombre – inconnu – de marches pour y parvenir. C’est peut-être pour ça qu’il s’agit de son endroit préféré.
Mais des éclats de voix en contrebas viennent perturber sa rêverie – ou ses pensées plutôt, Focus ne rêve pas. Elle se lève et aperçoit Harpie et… Almace ? L’adolescente fronce les sourcils. Ouvre la bouche pour se permettre une remarque cinglante, se ravise, et se contente de répondre :
« Bonsoir, vous deux. »
Elle pose tout de même sur l’homme à la canne un regard empreint de jugement. Elle s’imagine Harpie supportant sa carcasse à bout de bras, clopin-clopant jusqu’au sommet. C’est sans doute ça, être une chevaleresse.
Quelle drôle d’idée.
***
Quatre heures trente du matin.
Focus se lève et époussette ses vêtements. Elle frotte son dos endolori par le matelas du motel et se poste à la fenêtre. Belle aube. Le jour s’étend en taches d’huile mélangées, l’orange et le rose jetés sur la fresque nocturne. Couleurs pastel déchirées par les récifs d’Arcadia Bay. Elle presse le bouton ON de son objectif pour capturer quelques plans larges. En profite pour zoomer sur le territoire des Pirates, suivant le chemin de la voie de fer. Pas de Pirates à l’horizon. Ils doivent être en train de cuver, à cette heure-là.
« Une partie ? »
Focus se retourne. Le taiseux Almace, un paquet de cartes à la main, invite ses compagnes d’armes à jouer. Elle toise le paquet avec perplexité. Bon.
« Moui, pourquoi pas. »
Elle éteint son objectif et vient s’asseoir à côté de Harpie. Ils ne paient pas de mine – surtout lui. Mais ils sont tous les deux de la Table ronde pour une bonne raison, sans doute. Elle n’oserait pas contredire une décision d’Arthur, qui doit être l’une des rares adultes qui lui inspirent le respect.
« Y a quoi comme jeu à troi-aaah ? »
Son dernier mot se finit sur un long bâillement, qu’elle dissimule à peine d’une main devant sa bouche.
Résumé:
- Focus arrive la première au sommet de la Tour. - Elle juge un peu Almace quand même. - Elle prend quelques photos de l'aube et en profite pour voir s'il y a quelque chose de particulier chez les Pirates. Elle en conclut qu'ils dorment encore, ces feignasses. - Elle accepte de jouer aux cartes avec Harpie et Almace.
khendra
The walker
Maître du jeu
Maltraiter les membres (rip)
IRL Chuck Norris
The walker
Lun 24 Aoû - 18:16
INTERVENTION DEFI
L'ambiance au château est bien plus électrique depuis le passage des pirates, depuis les complots de Bones. Les rondes bien plus régulières organisées par la cheffe des chevaliers se sont intensifiées d'un cran supplémentaire après le 13 juillet. Elle vous a semblé plus stressée qu'à son habitude lorsque vous avez put la croiser, mais si des questions lui ont été posées, elle a simplement répondu que tout allait bien. En attendant, c’était maintenant votre tour de contribuer à la surveillance du château. Après avoir constaté que tout était normal, c'est la partie de carte proposée par Almace qui semble se mettre doucement en place. L'heure est fraîche ce matin et le jour encore timide, trop peut-être, il fait encore si noir et bien que les rayons percent les ouvertures de ce motel qui vous sert de repère il fait encore si sombre. La température vous semble bien basse pour un jour d'été mais rien ne semble si étrange maintenant dans cette ville.
Il serait presque étonnant de le voir proposer de lui-même cette partie de cartes, car depuis le début de la nuit, pas un mot de sa part n’a été échangé avec ses deux coéquipières si ce n’est quelques remontrances au début de la prise de garde. Je n’ai pas besoin d’aide, prononcé d’un ton ferme mais non-agressif pour Harpie avant qu’ils ne montent tous-deux les marches de la tour de la foi, montée durant laquelle il aura refusé tout signe d’aide qu’elle aurait pu lui apporter. Tu veux peut-être la voir de plus près ?, propos ironique à peine masqué à l’attention de Focus qui aura regardé sa canne et sa jambe un poil trop longtemps à son goût et d’une manière qui, malheureusement, lui aura déplu. Il est ainsi, Almace, en proie à une fierté parfois trop grande, une fierté qui fait qu’il rejette toute forme d’aide ou de jugement de la part d’autrui.
Probablement est-ce pour cette raison qu’il n’aura pas non plus songé à se reposer à l’intérieur du motel durant toute la durée de la garde. Il a gardé les yeux rivés sur les territoires pirate et green, éclairés alors par la seule lueur de la Lune. Mais rien n’a bougé pour le moment.
- Il y a Le Pouilleux, indique-t-il en ravalant lui-même un bâillement à la suite de celui lancé par Focus, comme la preuve qu’il y a là quand même un minimum d’empathie à l’intérieur de lui.
Il déballe les cartes du paquet, avant de fouiller dedans pour en retirer le valet de trèfle, inutile dans ce jeu. Il ignore si elles connaissent ce jeu de cartes, Almace, donc dans le doute, il préfère faire une rapide explication des règles assez simplistes selon lui. Il frisonne un court instant du froid qui doucement s’installe avant de plisser des yeux. La lumière matinale est encore assez faible, il faut avouer. Mais il s’en accommode, il a connu pire, bien pire sur des sites de fouilles en tout genre, jonglant alors entre le froid, la canicule, la pluie, le vent...
- Je vais distribuer tout le reste du paquet de cartes, commence-t-il en montrant les cartes mélangées les unes avec les autres. Le but, c’est d’appairer les cartes de même couleur et même valeur - un as de cœur avec un as de carreau par exemple. Après la distribution, on va tous se défausser des nos paires et ensuite, la plus jeune - il pointe rapidement Focus - va piocher une carte au hasard dans le jeu du joueur à sa gauche. Si cette carte lui permet de former une nouvelle paire, elle s’en défausse sinon elle la garde. Et ainsi de suite, fait-il en faisant tourner sa main dans le sens des aiguilles d’une montre. Au début, j’ai retiré le valet de trèfle, du coup il restera une carte solitaire dans le jeu : le valet de pique. A la fin de la partie, quand toutes les paires ont été formées, celui qui aura encore le valet de pique dans la main a perdu.
Et voilà.
Des règles simplistes à ses yeux, pas trop compliquées à appréhender ou à comprendre, simples à mettre en place pour commencer rapidement un jeu de carte. Il lance tout de même un regard interrogatif à ses deux compères, ne sachant pas si elles ont compris ses explications ou non.
- Vous avez compris ? leur demande-t-il donc. On peut faire un tour d’essai, au pire.
Résumé:
- J'ai rappelé vite-fait que 1) il a refusé fermement l'aide de Harpie pour monter, sans pour autant se montrer agressif 2) il a fait une remarque bien salée à Focus quand il s'est rendu compte qu'elle le regardait de travers - Il propose de jouer au Pouilleux et comme il sait pas si Harpie ou Focus connaissent, il se lance rapidement dans l'explication des règles - Si j'ai expliqué comme un con et que vous avez rien compris, vous pouvez totalement dire que Alma sait pas expliquer - Sinon, j'ai trouvé les règles sur ce site, qui explique probablement mieux que moi - Il propose une partie de chauffe dans le doute NB : le paquet de 32 cartes s'est miraculeusement changé en paquet de 52 cartes dans mon post précédent parce que ça m'arrangeait
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[Défi Knights] Ouvrir l’œil et le bon • Harpie et Focus
