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Défier Hélios, se relever, y retourner. FT. Icare [10/2020]

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Scarf
scaraffe d'eau (pour boire)
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Métier Libraire et historien.
Avatar Dismas, Darkest Dungeon
Scarf
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Ven 30 Oct - 18:46
DÉFIER HÉLIOS, SE RELEVER, Y RETOURNER.
Il est de ces choses en ce monde, qu'on ne saurait comprendre tant elles sont propres à l'individualité de chacun. Tavish était en somme un homme simple: il se contentait de suivre des buts, souvent vagues hélas, et savait se faire à l'échec quand il se présentait inéluctable, riant dans le miroir du fou qui s'y contemple. D'autres, préféraient se lancer dans des projets incroyables et fantastiques, d'une ampleur dépassant de loin les capacités d'un homme. Parmi ceux-là, il rangeait avec malheur Icare. Le pauvre hère se croyait certain de pouvoir remettre dans un état convenable l'un de ces amalgames à moteur qui fendent le ciel, comme fiers d'avoir défié ce qui gardait le commun des mortels ancrés à la terre. Trop de facteurs rendaient l'accomplissement de son aventure impossible, et s'il fallait même penser plus loin encore, qui pouvait seulement prétendre que le monde extérieur était plus agréable qu'Arcadia Bay? On retrouvait certes l'éternel débat du verre à moitié fonctionnel, et il était certes surprenant pour Scarf qu'un des rares individus capables et conscients dans son entourage puisse le croire plus plein que vidé. Les voleurs, le manque d'outils et de ressources, la complexité innée de telles machines merveilleuses, combien de paramètres délicats fallait-il en plus pour le voir abandonner et se résigner? Une introspection sérieuse aurait peut-être pu faire admettre à l'honnête homme que Tavish était qu'il jalousait au fond le fait d'avoir un objectif aussi terre-à-terre et défini, lui s'était toujours tourné vers des envies plutôt insaisissables et souvent dépassant temporellement sa propre personne, en l'occurrence sa vie, si l'on croyait seulement à ce qui pouvait bien la suivre.

Scarf dépoussiérait avec lassitude un tome épais qui prétendait enseigner à quiconque le lisait les secrets des fonctionnement de quelque moteur qu'on fourrait dans une machine qui ne l'intéressait pas, il savait au moins que des schémas détaillaient avec une précision respectable le comportement des pièces ainsi que leur localisation spatiale. Si le blondin voulait s'y trouver une passion, là était sa liberté. Tavish l'appréciait en réalité, quand bien même il était prompt à reconnaître chez beaucoup des défauts qu'il jugerait insupportables par la suite. Trouver quelqu'un d'indépendant avec lequel on pouvait mutuellement reconnaître la valeur humaine de chacun était une chance dont il n'avait pas voulu se passer, et de la partait sa simple envie de socialiser. Cependant, son esprit mystique ne pouvait que s'amuser nocivement du sort de l'aviateur. Lui qui avait voulu défier la nature et se prétendre oiseau, l'avait payé de son sang. La nature se rappelait-elle à ses créatures quand elle se faisaient trop arrogantes?

Avant que la nocivité et la moquerie ne l'envahissent, Scarf refoulait ces pensées mesquines. Il avait cependant déjà décidé qu'il était temps de faire comprendre au fier aigle borgne qu'il était temps de tourner la page. L'aviateur fut lui, et se retourner vers le passé comme pour y trouver un refuge n'était pas une solution, encore moins une solution brave. Il était temps pour Icare de se rappeler à sa condition d'humain, avant qu'il ne se croie être volant par essence. Le voilà justement qui s'approchait; Tavish détournait les yeux pour les poser sur le livre avant de devoir croiser ceux de l'altérité. Les relevant brièvement, seulement pour signifier d'un hochement de tête qu'il saluait son interlocuteur, il les reposait bien vite pour prendre la parole sans y être invité.

"J'avoue avoir rencontré des difficultés à trouver plus pertinent que ce tome-ci. Les encyclopédies traitent rarement des fonctionnement de vos terreurs à huile, et encore moins de leurs mécanismes, je crains." Le ton étant déjà donné, il l'appuyait sans vergogne. "Et l'honnêteté me force à avouer qu'il te faudrait peut-être prendre le temps de reconsidérer tes priorités. Je ne sais pas bien à quel rythme progressent tes réparations, mais tu devras faire face à des murs si tu n'en dévore pas déjà un par défiance." Inspirant profondément, pour trouver le courage et l'envie de blesser une sorte de copain d'une part, et pour se préparer à encaisser une réaction épidermique de l'autre, il concluait. "Tu as volé, tu as défié le ciel, il te faut revenir à la terre. Ce qui nous entoure est incertain, aussi faut-il que tu saches te consoler de ce que tu as sous la main. Telle est la volonté de l'ordre des choses, et nous ne sommes rien pour le défier."
Mon seizième texte sur ce fofo :
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Jeu 12 Nov - 11:00
Défier Hélios

Tu veux encore croire qu’il t’est possible de voler… Comme si ton avion n’avait qu’un problème de vidange à réparer, et que ton œil reviendrait progressivement. Toi qui croyais avoir toujours été quelqu’un de pragmatique, de comprendre quand une cause est perdue et qu’il faut capituler. Mais il faut croire que la tempête t’a amené des espoirs morts-nés.  C’est Scarf qui pense être en mesure de te dire ce que tu es encore en mesure de faire, et de ne pas faire. C’est lui qui veut être celui qui détruira tes espérances. Il pense que cela est possible, qu’en te parlant d’une façon qui ne semble pas naturelle, avec ses grands airs, il te fera changer d’avis. Or, c’est impossible.

-C’est bizarre, une librairie qui n’a même pas des manuels sur la mécanique.

Tu réponds avec un ton presque accusateur. Tu fronces les sourcils en voyant la façon dont il parle de ton avion, on voit qu’il n’a jamais volé, qu’il n’a pas ressentit cette fièvre de la liberté la plus totale.

-Terreurs à huile…

Tu souffles pour toi-même, les yeux rivés sur le mur derrière Scarf. Reconsidérer tes priorités… Qu’est-ce qu’il en sait de tes priorités ? Lui, il devrait peut-être penser à ne pas mettre en rogne un militaire.

-Calme-toi, Jules Verne.

Tu réponds de manière acerbe, alors que tu tournes ton unique œil sur le visage du libraire, visage que tu pourrais écraser de ton poing. Tu as l’impression qu’il te regarde de haut, avec sa façon de parler, comme s’il récitait des termes vus dans un livre. N’est-il pas capable de parler normalement ? Une chose que tu t’es toujours demandé.

-Me consoler de ce que j’ai sous la main ?

Tu demandes en fronçant les sourcils, te questionnant sur le fait qu’il est peut-être juste tout simplement idiot.

-J’emmerde la volonté de l’ordre des choses. Ne mêle pas Dieu à cette histoire, s’il m’a laissé vivant, c’est qu’il m’offre la possibilité de me battre, et donc, qu’il a encore des plans pour moi.

Tu inspires, tes doigts tapotant lentement le bois du comptoir sur lequel tu es appuyé. L’agacement commence à pondre en toi, et il ne vaut mieux pas te provoquer, tu as l’emportement facile depuis la tempête.

-J’ignorais que je t’avais demandé de me donner ton avis. Tu es psy, ou libraire ?

Tu finis par le questionner, ton regard s’assombrissant.
Grimy


Résumé:

L'abris d'Icare:
Scarf
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Avatar Dismas, Darkest Dungeon
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Sam 14 Nov - 13:11
Oui.
Qu'on l'appelle Jules Verne de manière plus amicale l'aurait flatté au delà de toute raison, mais il semblerait que le nom soit moqueur ici. Quand bien même l'insulte adressée à sa personne pouvait être ignorée avec aise, le fait qu'on considère l'écrivain génial comme un drôle et un pitre enrageait Scarf. Trouvant dans la colère la force de rendre son regard à Icare pendant quelques courts instants, il regrettait peut-être de l'avoir fait tant la tension se faisait ressentir. Parvenant néanmoins à se retenir, il attendait la suite les dents serrées.

Mais voilà qu'on confirmait ses théories, et par une phras cinglante. "J'emmerde la volonté de l'ordre des choses", c'était si noble! Il laissait l'interrogation sarcastique de côté quelques instants pour tenter avec un espoir fou de faire comprendre à l'altérité que là était le problème, naïvement peut-être.

"Toi qui prétend la moquer, que comprends-tu de l'ordre des choses? Tu ne t'es jamais posé la question je pense, et je sais mieux de toute manière. Tu lui a ris au nez, tu as décidé que la terre n'était plus assez pour toi, et voilà que la nature se rappelle de ton corps. N'avoir qu'un œil restant serait une raison de le chérir doublement pour moi, pas un motif pour tenter de combattre notre nature même une deuxième fois."

Sachant pertinemment qu'il avait possiblement franchi une ligne, Tavish retirait discrètement la chevalière qui décorait son annulaire droit. S'il fallait réellement en arriver là, et c'était presque certain puisqu'il avait affaire à un être sanguin et bouillant, il était préférable de ne pas trop abimer un visage déjà endommagé. Le libraire craignait par ailleurs qu'il avait affaire à un groupe comportemental qu'il appelait les Sangliers. Ceux-là sont généralement forts, têtus et bornés, mais savent écouter quand ils reconnaissent une valeur physique et martiale égale ou supérieure chez l'autre. Par chance, il avait durant ses premiers mois d'internement appris à se battre durement, et avec une déloyauté férale.

Tentant néanmoins d'apaiser la situation, n'étant certes pas un va-t-en-guerre primaire, il complétait ses paroles avec un peu de douceur innocente.

"Et je ne me suis jamais prétendu ni psychologue, ni libraire par les temps qui courent, sauf par facilité. Je suis moi, et de cette manière quelqu'un qui s'inquiète pour ta santé. Les gens "viables" sont rares ici, je préférerait garder près de moi ceux que j'ai déjà reconnus, et dans le meilleur état possible. Nous ne nous rendrons que peu de services si tu décide de sacrifier ton autre joue pour défier la gravité."

Trop Nietzschéen, ne pouvant par conséquent pas se retenir de moquer les croyances de tout un chacun l'amusait, il ajoutait avec un sourire de coin de lèvre:

"Quoique ce serait christique, peut-être nous pourrions faire de toi un prophète d'ici quelques siècles."
Mon vingt-troizième texte sur ce fofo :D:
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Lun 28 Déc - 15:49

Attaque en traitre
Tu observes Scarf parler sans s’arrêter. Ton regard ne quitte pas le sien, tandis qu’il te fait une leçon de morale, qu’il cite des philosophes et lance des comparaisons plus ridicules qu’impressionnantes. De toute évidence, il a passé bien trop de temps le nez plongé dans ses livres, plutôt que dehors, devant la réalité de la vie. Que sait-il, lui, de l’ordre des choses ? Tu ne comprends pas pourquoi il ressent le besoin de te donner son avis, de s’inquiéter pour toi ou d’espérer que tu mettras fin à l’entreprise dans laquelle tu t’es lancé.

Pense-t-il sincèrement que ses simples paroles suffiront à te faire changer d’avis ? La provocation est lâchée, et il continue sans comprendre qu’en un instant, tu peux lui éclater le nez contre le rebord du comptoir derrière lequel il se trouve. Tu te fiches pas mal de l’issu du combat, tu te fiches pas mal qu’il connaisse ou non des techniques de combat, tu te moques de connaître son expérience au combat.

Tu le feras taire, d’une manière ou d’une autre s’il poursuit dans cette lancée. Il te semble sortit d’ailleurs, d’un monde où l’on fait de jolies tournures de phrases, où l’on utilise des métaphores plutôt que d’appeler un chat un chat. Il est évident que lui, n’a jamais fait la guerre, il est évident que lui préfère l’oisiveté. Il est probablement un pacifiste dans l’âme, le genre que tu détestes profondément. A critiquer ceux qui se battent, qui donnent leur vie pour leur cul… qui manifestent contre les combats, qui méprisent les soldats, mais qui pleurent de joie lorsque l’un d’eux sauve leurs miches d’un ennemi de la nation. Un léger sourire nerveux apparaît sur tes lèvres. Il ne la ferme toujours pas, hein ? Il continue de débiter. De toute évidence, il ne s’est pas assez pris de coups. Ton poing droit se ferme, tandis que la tranche est posée sur le bois. Ultime rempart entre toi et Scarf.

-Tu parles souvent même lorsque l’on ne te demande pas ton avis ?

Tu observes le visage de ton vis-à-vis, notamment le même sourire en coin que tu arbores toi aussi. Il s’est lancé dans la provocation et tu n’es plus du genre à laisser couler. Il ne faut plus trop te pousser à bout, car tes limites sont trop rapidement atteignables, désormais.

-On t’as trop fait bouffer des livres de philosophie.

Tu réponds, saisissant dans un geste le cou du libraire, ou quoi que soit d’autre qu’il puisse être. Tes ongles appuient sur l’épiderme, alors que tu rapproches son visage du sien. Tu es parvenu à être plus véloce, car c’est ce que l’on t’as appris à l’armée. Toujours être plus rapide que l’ennemi, sinon, c’est la mort assurée.

-De toute évidence, tu es loin de comprendre la vie, la vraie. Tu as soit sûrement été bercé trop près du mur, ou tu dois mépriser les soldats, pour philosopher de la sorte. Je ne suis pas venu pour écouter tes tirades sur ma façon de vivre. Je te rappelle que si j’y parviens, c’est moi qui sortirait vos culs de lâches d’ici.

Tu craches entre tes dents serrées, dieu que tu aimerais le pendre avec cette écharpe. Ta main libre se pose sur l’unique livre que Scarf est parvenu à trouver sur le fonctionnement des moteurs. Déjà, tu t’en empares, libérant progressivement le libraire de ton emprise, laissant les marques rougies de tes doigts.

-Abstient-toi de me donner ton avis sur ma façon de vivre, et montre-toi plus utile. Sinon, la prochaine fois que je reviendrais, je brûlerai cette librairie, et toi avec.

Tu lâches, faisant déjà volte-face pour quitter les lieux.
Grimy


Résumé:
Scarf
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Lun 28 Déc - 22:47

TW violence physique D:
B a s t o n
Il avait bien souvent parlé à des murs ou autres sourdes oreilles hermétiques à tout conseil, mais ceux-là étaient rarement aussi agressifs et désagréables. Au fond, il aurait pu tout laisser passer et prendre sur lui, car sa patience était somme toute grande malgré les circonstances, et il se voulait de toute manière bon. Même les insultes pouvaient couler sur sa bulle de tolérance, les pires et les plus viles, celles qu'il encaissait actuellement, avec quelques procès d'intention.

Mais les menaces étaient de trop, le contact physique aussi. Lui qui fuyait trop souvent le regard des autres dardait des yeux assassins en levant le menton vers le belliciste.

"Ne confonds pas la tranquillité et la faiblesse, le taré. Je n'ai peut-être pas la dent dure, mais joue avec mes nerfs et je viendrai mordre, capisce?"

Le tension et l'inflammabilité du conflit réveillait quelque chose d'enfoui en Scarf, un instinct oublié. Celui de Tavish. Celui du taulard, du gamin qui devait apprendre à la dure, du frais adulte qui reçut un éclat de verre dans la gorge, du trentenaire qui avait brisé des paires de jambes pour qu'on le laisse tranquille à jamais. Ces mémoires et ce soi-même profond, le philosophe de raison aurait préféré les savoir perdus à jamais dans le gouffre des oublis, mais leur présence n'était pas tant insupportable tant ils étaient utiles. Ses poings se serraient de rage, sa mâchoire se tenait prête à encaisser sans broncher. Il avait certes un peu perdu de sa prestance depuis sa libération, mais l'esprit mauvais et féral habitait toujours les muscles fermes du libraire. Il pouvait tolérer bien, bien des choses, mais pas de se faire marcher sur les pieds, et encore moins après avoir tenté de raisonner quelqu'un.

"Et n'ose plus menacer qui que ce soit. Plutôt que de songer à incinérer les autres, pense d'abord à ne pas te brûler toi-même. Par ailleurs, je ne suis pas ton larbin, et tu ferais mieux de baisser d'un ton rapidement si tu veux pouvoir réparer ta bestiole en ferraille."

Pas dupe pour un sou, il pliait déjà les genoux et se préparait à recevoir la réaction du militaire. l'idée de dégainer sa lame pour faire saigner ce qui se pensait invincible lui traversait l'esprit, mais un passage à tabac n'était pas moins souhaitable. Les petits être violents et sanguins ne parlent qu'un langage, et ce n'était certainement pas celui du discours et des idées. Frapper, être frappé, une méthode de communication comme une autre pour ces barbares-là, et s'il fallait cogner pour se faire comprendre, alors peut-être c'était encore le plus simple et le moins risqué. Il ne voulait cependant pas porter le premier coup, sa gentillesse le perdrait. Contrairement à ses anciens camarades carcéraux, il ne frappait jamais dans le dos un adversaire, c'était prouver sa faiblesse en réalité.
Cinquante-troisième texte: Jean-filozof préfère la bagarre à la soumission :clown: Mais il ne porte pas le premier coup parce que taper quelqu'un de dos c'est lâche un peu.
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