Le mythique titan avait fui sa grotte, quelques instants seulement certes, mais déjà elle lui manquait. Il ne se levait jamais pour rien cependant, aussi il devait avancer, furtif comme une tempête grandiose en pleine ville.
Il était bien des petites gens, qui arpentaient le même sol que lui. Des centaines, milliers de minuscules humains, tous inintéressants et veules, mais Silverfish avait découvert qu'on pouvait arracher à ces détestables pestes des quantités d'informations incroyables. Peut-être qu'à force de ramper, ils parvenaient à écouter les grands parler en se perdant, eux qui n'avaient rien à écouter en eux-mêmes? Alors il accueillait les petits murmures au pied du mont, posait des mains lourdes et hostiles sur des épaules frêles et craintives, le tout pour nuire en l'occurrence.
Il était peu de gens qu'il appréciait certes, mais existait encore moins de ceux auxquels Viktor accordait une fraction de son temps précieux pour leur nuire. Le colosse en savait bien assez désormais, et frappait vigoureusement sans protection aucune la porte du doux foyer de Calico. Oh, la policière avait enragé la montagne, l'avait faite volcan explosif, mais le forgeron était patient dans la malveillance. La veuve en effet, l'avait déjà irrité de par son statut seul de policière, et sa prétention à être une autorité religieuse en s'endrapant de l'aura de son mari avait embrasé les poudres.
Le démiurge du fer en savait assez. Il savait notamment que la pauvre dame, surveillait la "responsable" de l'élu divin, et ne pouvait en conséquence pas protéger son sanctuaire. Si les hostilités avaient été déclarées, c'était à lui de porter le premier coup. Il trouvait sur une table un bel écrin, noble et somptueux par nature, et peut-être même bien plus encore par contraste à la ruine environnante. À l'intérieur, un collier en or, plus banal, mais dont la valeur sentimentale devait dépasser de loin la valeur marchande. Son trophée en main, il quittait sans commettre d'autre méfait le territoire étranger, il n'était pas de ces vulgaires casseurs et autres idiots qui brisent des outils exploitables. Bien au contraire, même ses trophées pouvaient être faits utiles.
Alors il s'y attelait, le sourire d'un monstre conscient de sa surpuissance déchirait son visage maltraité par les éléments. Il ne pouvait trouver que peu d'utilité à l'or en réalité, le métal était bien trop lourd et malléable pour être employé comme outil ou support en construction, mais pour une fois, la montagne pouvait vomir une pièce dont elle était fière. Le collier n'avait plus rien de son origine, n'était plus même collier en réalité, et Silverfish le rangeait dans un tiroir usé en bois.
Il s'occupait de quelque plaque d'acier, alors qu'il entendait l'entrée de son sanctuaire scellé s'ouvrir. Le titan savait parfaitement que des petits corbeaux aux yeux espions l'avaient suivi avec une peur indicible, et que ceux-là avaient piaillé chez l'intéressée dès son retour, avant que des mains puissantes ne puissent leur donner des leçons douloureuses. Il savait déjà qui avait violé son intimité, alors il mettait son masque. Il se faisait dragon, dans sa grotte embaumée de sueur et de métal, et protégeait son trésor. SON trésor, car l'on possède réellement ce que l'on sait défendre.
"Par pitié, la PORTE! Elle ne se ferme pas encore seule, vous savez?"
Reconnaissant l'intruse, il se grattait le menton avec amusement.
"Allons bon, si mes yeux ne me trompent pas, ne serait-ce pas Madame Blackwood qui se présente? Que me vaut l'honneur de votre visite, très chère?"
Le manque de respect était de mise. Il n'avait pas à en avoir pour des tâches sur sa légende, des petits gribouillages improductifs, des ratures dans son épopée. Il aurait mieux fait de les chasser, mais c'était mal, paraît-il.
Mon quarante-troisième texte sur ce fofo :
Silverfish s'introduit chez Calico alors qu'elle est absente, Il vole un collier ayant appartenu à sa fille et le fond pour lui donner une forme mystère, et s'amuse de sa visite.
Codage par Libella sur Graphiorum je laisse la pub parce que c'est des gentils gens.
Le jour dans la porte. La tension dans l'air. Quelque chose ne va pas. Un regard à sa gauche. On s'approche de la grande Calico. Elle n'a pas besoin d'entendre, elle sait, déjà, ce qui s'est passé ici. Les mots bafouillés devaient peut-être l'aider à absorber le choc, tempérer sa colère. Il n'en est rien.
La porte s'ouvre et laisse entrer la tempête. De tous ses effets personnels, un seul brille par sa sobriété. L'écrin. Ouvert. Vide.
Le salaud.
Pas la peine de la retenir. On sait que rien ne peut l'arrêter. Elle est une bombe, un missile qui sait exactement où il doit exploser – ne vous mettez pas en travers son chemin, vous ne seriez qu'un dommage collatéral.
De chez elle à la forge, elle visualise le coupable avec son éternel masque. Comment elle voudrait l'arracher à sa figure, le montrer à tous pour ce qu'il est : un monstre, tant par sa personne que son apparence. Elle a été extrêmement patiente avec lui, forte, même, de supporter son mépris silencieux. Mais ça ? C'est un coup bas que jamais elle n'aurait osé porter à son pire ennemi.
Et elle va lui faire payer.
Elle entre avec le froid de décembre, contraste piquant avec la chaleur qui règne dans la pièce. La porte demeure ouverte derrière elle – Cali y reste, obstinée. Elle n'a pas l'intention de s'attarder. Bras croisés, elle jauge l'adversaire impertinent. Elle n'a pas envie de jouer au chat et à la souris. Il a frappé trop bas. Trop fort.
« Tu le sais très bien. »
Grimace sur le bout de ses lèvres. Elle ne rit pas Calico, elle montre les dents, prête à mordre. Mais elle lui laisse une chance – une seule, une dernière – avant de lui faire regretter son affront. La main droite se tend, autoritaire, patiente.
Dernier rempart du contrôle qu'elle exerce sur elle-même.
Cali a évidemment remarqué que son collier était manquant et elle connait le coupable Elle est pas contente mais elle lui offre une chance de lui redonner sans faire d'histoire (yet)
Silverfish
xXDark-JesusXx
Forgeron, bâtisseur.
Lépreux, Darkest Dungeon.
Silverfish
Mar 22 Déc - 20:03
À couteaux tirés, manches retroussées.
Un soupir cruel et satisfait fuyait pas les extrémités presque entrouvertes de sa bouche déformée et exposée aux yeux de tous, comme pour les chasser. Par précaution, il préférait peser chacun de ses mots, le drame n'est à l'origine qu'entre les lignes d'un dialogue de théâtre après tout. Lui, était le metteur en scène, l'acteur principal, le décorateur et le costumier. Le dieu en somme, d'une scène dont il tirait de la souffrance des personnages dont il faisait danser avec cruauté les membres vides de sens.
"Vous n'avez pas tant mal fait de laisser la porte ouverte ma foi, j'ai un service à vous demander. Un échange de bonnes volontés pour calmer notre conflit qui me désole en mon for intérieur, si vous voulez."
Il aurait pu laisser peser le silence pour asseoir sa maîtrise de la situation et grandir son aura naturelle de menace, mais toute opportunité de frapper dans le dos un ennemi est à saisir. Il farfouillait en fourrant ses mains dans un tiroir rempli de chiffons tout en déclamant avec un ton presque innocent, peu naturel.
"Et je crains ne pas savoir de quoi vous parlez, pauvre dame. Voyez-vous, je n'ai pas une légion de petites blattes voyeuses à mes services. Non pas que je sois convaincu que vous en ayez une non plus remarquez, mais peut-être faites vous partie de l'une d'entre elles?"
Ayant trouvé son bonheur, plutôt le malheur de sa victime en réalité, il prenait le temps de contempler son chef-d'œuvre, le faisait danser devant son œil froid et unique. La lueur forte des flammes de son fourneau faisait briller l'or, s'infiltrait entre les mailles inégales d'un cercle doré pour le sublimer. Sur une plaque sertie erratiquement de minuscules cristaux, on pouvait très facilement lire tant c'était écrit gros:
Pour Kalliope. Respect et Amitié.
Ayant trouvé dans le fruit de son labeur une fierté suffisante pour satisfaire son égo avide, sa gueule monomaniaque insatiable spirituelle, il retournait son dos voûté vers les murs de sa caverne pour poser avec une délicatesse qui lui était d'ordinaire étrangère le franchement grossier cadeau dans la paume de la veuve. Il n'était certes pas joaillier, aussi la seule beauté du bracelet résidait dans ce qu'il arrachait à l'altérité plutôt que dans ce qu'il pouvait ajouter à son porteur.
"Soyez donc un amour et partez apporter ce présent à ma responsable, vous qui la connaissez si bien. Pour ce qui est de votre histoire étrange de collier..." Silverfish savourait l'instant, plantait son regard assassin et incoercible, froid et lourd, sur le visage enragé de Calico. "N'est-ce pas drôle? Vous faites perdre du temps à Ant, et un fragment de votre passé disparaît mystérieusement... Ah, mais ne l'avez vous pas déjà retrouvé?"
Sachant pertinemment qu'il ne pouvait pas se retourner sans courir le risque de voir ses genous frappés en traître, il se redressait et croisait les bras pour exhiber des muscles entretenus pas l'effort. Le titan ne parvenait pas même à réprimer son sourire mauvais et content, son rictus cruel et puéril. Mais il ne respectait que l'ordre naturel, que faisait-il de mal? Les grands méprisent les faibles, et c'est leur privilège de les voir se tordre de douleur sur le sol tâché de leurs larmes.
Mon quarante-septième texte sur ce fofo :
Silverfish tend son "collier" à Calico et rit comme un méchant russe dans un film :D.
Codage par Libella sur Graphiorum je laisse la pub parce que c'est des gentils gens.
Le chat regarde le géant, impassible mais prêt à bondir. Rien n'est innocent entre eux, aucun service ne peut être rendu de bon cœur. Le « non » est déjà au bout des lèvres, retenu par stratégie – par politesse. Cali attend la suite, l'éclat, la vérité. Son collier. Il se moque ouvertement d'elle. Elle le sait. Mais elle se refuser de lui donner le plaisir de son humiliation.
Personne n'y a droit. Personne ne peut la savoir vulnérable. Elle sert le poing, recompose le masque, le sérieux, l'autorité de sa demande.
Leur conflit durera aussi longtemps qu'un deux ne flanchera pas. Et Silverfish a décidé qu'il fallait la faire tomber – elle s'en souviendra.
Se souviendra toujours du poids du bijou dans sa paume la brûlure sur sa peau et le feu qui prend dans sa poitrine Pour Kalliope. Respect et Amitié.
« Salaud. »
Le mot érafle sa gorge. La main se referme rageusement sur le cadeau, assez pour que le métal imprègne sa peau. Elle tremble malgré elle, elle concentre toute sa rage à s'arrêter, à conserver le masque, le masque qui a éclaté et qui n'a pas su la protéger.
La chute est trop violente.
« C'est tout ce qui me reste de ma fille comment oses-tu ! »
Mais il le sait ça. C'est parce qu'il sait tout ça qu'il a fait cela. L'horreur l'essouffle, tout le reste la suffoque. Il ne reste que la douleur et la haine.
Elle le détruira. Elle le détruira et c'est tout ce qui lui donne la force de garder le dos droit, darder son regard dans le sien fureur à l'état pur. Elle le détruira.
Je suis désolée j'espère que je t'en donne assez pour répondre je suis particulièrement pas sûre Parce que voilà sans surprise Cali est #choquée elle le traite de salaud et lui demande comment il a pu oser
Silverfish
xXDark-JesusXx
Forgeron, bâtisseur.
Lépreux, Darkest Dungeon.
Silverfish
Ven 25 Déc - 23:37
TW méchanceté
Et des pétales mauves vinrent alors pleuvoir du ciel, une lumière écarlate venait faire du masque de fer un visage luisant de vilainie, une armée de violons vint pleurer pour celle qui ne savait que haïr. Silverfish voyait tous les détails de son triomphe se manifester autour de lui, dans son esprit seulement. La terre tremblait d'effroi en devant le porter, les murs se faisait rieurs et leurs gorges déployées harcelaient sa victime de leur hilarité tonitruante, et lui siégeait sur un trône. Un trône d'or et de marbre, gravé à même la roche pour accueillir son glorieux être et le sien seul.
Hélas, la réalité se faisait moins belle que la fantaisie. Il se tenait debout, droit, et s'amusait tristement de l'insulte comme il le ferait d'un enfant colérique. Bien souvent on apprenait aux marmots de ne pas jouer avec le feu, mais le titan ne l'avait-il donc pas apporté à l'humanité? Il était seulement naturel qu'il vienne souffler sur les braises, comme pour calciner la peau de la policière?
"Madame Blackwood je vous prie, votre mari, Dieu ait son âme, ne vous a-t-il donc pas lu la si belle lettre de Paul aux éphésiens? "Si vous êtes en colère, ne tombez pas dans le péché, et que le soleil ne se couche pas sur votre colère". Pressez-vous donc de respecter le livre, comme vous demandez aux miens de le faire."
Le géant aurait pu chanter des venins pendant des années durant, mais le regard de Calico se faisait trop insistant. Intense, et déterminé. Peut-être était-il déjà temps d'en venir aux mains, de la faire ramper et lui faire cracher la bile de la défaite, mais c'était s'attirer trop d'ennuis en réalité.
Alors, toujours aussi pervers dans l'âme, le forgeron attaquait autrement. Briser quelqu'un était peut-être très simple si l'on s'en prenait à son anatomie, mais frapper l'esprit est un art tout aussi meurtrier, et le Verbe du démiurge était corrosif.
"Mais puisque vous semblez chérir telles mémoires, que n'en faites-vous pas de nouvelles? Vous êtes encore jeune, allez donc enfanter d'une autre fille à aimer, vous serez plus agréable alors." Singeant toujours aussi mal la culpabilité, il terminait sa vile tirade en la signant comme un poète à long nez. "Ah mais pardon, j'oubliais que le Seigneur lui-même vous a reconnu indigne de porter un nouvel enfant. N'avez pas assez aimé le premier à son goût, Madame?"
Le pari était risqué, aussi il se tenait prêt à se défendre, incapable de juger les capacités martiales de la veuve. Il préférerait certes la voir s'écrouler d'elle-même, ce serait une victoire glorieuse. Les blessures de l'âme sont de celles que l'on garde pour soi, que l'on ne referme jamais vraiment, et dont on ne prendra personne pour témoin.
Mon quarante-neuvième texte sur ce fofo :
Silverfish se moque un peu de Cali, mais n'est pas super confiant en la voyant bouillir Et aussi il attaque son infertilité parce qu'il est pas gentil.
Codage par Libella sur Graphiorum je laisse la pub parce que c'est des gentils gens.
Elle aurait dû sortir. Elle aurait jeté l'anneau, partir et claquer la porte derrière pour ne plus jamais revenir. Rester c'était le provoquer, demander qu'il continue à l'humilier (car ah, il a fait ses recherches, le monstre, il sait exactement ce qu'il fait, avec quel feu il joue) péché d'orgueil, incapable de bouger ses pieds. Elle devait l'entendre jusqu'au bout. Connaître ses intentions, comprendre ce qui se passe derrière cette tête de métal et pour l'amour de Dieu ce qu'il veut d'elle. Elle n'aurait jamais dû, il est un démon sur terre seulement pour la tourmenter.
Ses oreilles bourdonnent, Cali entend la mention de son mari à travers un brouillard. Pourquoi lui ? Le forgeron est-il venu de l'au-delà pour terminer son travail ? Qu'est-ce qui lui prend de parler en son nom ? Qu'en sait-il de sa religion, la païen, de quel droit s'attribue-il le privilège de lui faire la leçon ?
La violence ne cesse pas. Elle se répète sans cesse. Les reproches de Fred, ses coups, ses insultes, n'ont-il pas commencé lorsque Sabrina est venue ?
Ça recommence ça recommence et tout hurle en elle la détresse l'humiliation répétée la conviction, la seule, celle qui lui reste, qui la tient debout :
« Dieu n'a rien à voir là-dedans ! »
Exclamation désespérée – son credo fêlé. Et la colère à en faire trembler le ciel.
Elle s'approche, pas après pas toujours plus déterminée à se défendre, à détruire le mal dans sa poitrine – sa source juste devant elle, derrière des parures de métal comme un dieu de pacotilles. Roi de rien.
« Tu ne sais rien, rien de Sabrina, de l'amour que je lui ai porté, rien ! »
Nez à nez, elle s'arrête. Résidus de larmes sur ses joues, mais ses yeux son secs, rougis par la rage qui fait encore trembler ses bras. L'anneau toujours à l'intérieur de sa paume, il lui fait mal, mais ça n'a rien à voir avec l'humiliation qu'elle doit supporter et qu'elle compte renverser.
« Qui es-tu pour prétendre connaître Ses intentions ? Il t'a bien laissé rôtir dans le feu ! Et c'est certainement là que tu finiras. »
Et s'Il n'en fait rien, elle s'en occupera personnellement.
Donc oops ce que dit Silver est étrangement semblable à des reproches que son mari a pu lui faire alors elle ne le prend pas du tout Elle passe en mode menaces
Silverfish
xXDark-JesusXx
Forgeron, bâtisseur.
Lépreux, Darkest Dungeon.
Silverfish
Dim 27 Déc - 18:44
À couteaux tirés, manches retroussées.
Alors sortit des rangs philistins un champion qui s’appelait Goliath. Originaire de Gath, il mesurait six coudées et un empan.
Tout était dans l'intonation, dans le ton même. Cette pique aigüe d'indignité, un nectar aux oreilles du conquérant. Presque le martèlement d'un tambour, celui des victorieux à n'en point douter, ou des éclaireurs qui ramenait des nouvelles plaisantes. Il voyait déjà une fissure dans les pierres de la colère, une diaclase dans laquelle il comptait fourrer un bras entier pour fendre la terre et lui arracher des larmes. Il n'avait cependant pas prévu qu'elle s'avance d'une démarche haineuse pour l'affronter directement du regard. Le titan monoculaire ne savait pas bien ou fixer, alors il choisissait arbitrairement un œil à terrifier, peut-être pour chasser l'autre avec en faisant un exemple.
Bien sûr qu'il ne savait rien de leur relation passée, mais avait-il seulement besoin d'en connaître davantage? Les faits étaient formels, il suffisait seulement de les présenter sans contexte aucun, et puisque cela était suffisant il ne comptait pas en faire plus. L'attaque sur son infirmité le blessait plus qu'il n'aurait pu le prévoir, et son regard se faisait assassin. Sentant que les mots allaient se perdre dans les annales de l'histoire pour laisser la place aux arguments physiques et barbares, il voulait au moins finir avec une grâce brutale et indélicate.
"Je sais qu'il m'a calciné pour éveiller ma conscience, je le bénis avec plus de ferveur encore depuis, et qu'il a puni plus durement votre petite chérie. Si l'une de nos dynasties doit brûler pour l'éternité, alors c'est déjà signifié que la votre est condamnée il me semble. Constatez vous-même, qui de nous deux souffre le plus ici à votre avis, Madame?"
L'issue de l'échange semblait très clair pour les deux protagonistes, aussi Silverfish retirait en se pressant ses gants pour les jeter au loin, sans viser vraiment quoi que ce soit, les condamnant à traîner comme le reste de ses outils quelque temps. La montagne profitait de ses difficultés à s'aérer pour grogner, et crachoter une fumée mauvaise au visage de l'altérité. Ce qui se terrait à ses pieds sans même l'aimer ferait mieux de fuir l'effroyable avant l'éruption. Mais le geste était autrement plus délicat pour le moment, et le forgeron tapotait par deux fois sans force excessive le ventre infécond de Calico avec dédain.
"Allez au diable, Blackwood. Vous avez quelqu'un à rejoindre là-bas."
Et il avait donc quelqu'un à y envoyer. Serrant les poings, pliant très sensiblement les genoux, Goliath se tenait prêt. Il avait encaissé toute sa vie les coups et surins que le destin pouvait lui envoyer, et comptait en prendre encore le double désormais. Cette fois-ci par contre, il pouvait certainement les rendre.
Cinquante-et-unième texte: Silverfish continue à être méchant pour changer Et touche le ventre de Cali pour pouvoir être en état de légitime défense
Monstre. Tu n'es qu'un monstre. Cali le voit, Cali le sent. Rien à voir avec ta peau meurtrie, ton masque, ton antre de feu et de fer. Tu es de la même espèce que Fred, elle le reconnait, cet œil, c'est le même, ces mots, identiques. Votre foi, destructrice.
La ressemblance est frappante ; son souffle se perd, comme déjà atteinte d'un coup. Le reste ? Le reste n'est plus que flou. Un noir absolu devant elle et dans sa tête. C'est la deuxième fois (la troisième) que le souvenir lui revient vif, comme si elle y était encore. Le vent, les fenêtres éclatées, le verre, partout, ses mains, ses pieds, et Lui qui n'en a toujours pas fini, fureur absolue (divine) l'Apocalypse se joue entre eux elle a tout oublié de ses leçons, le combat est inégal, armé. Il va la tuer
Le couteau entre ses mains, serré si fort dans sa paume elle le sent briser sa peau la marquer au fer rouge sa tache sa faute le péché qu'elle n'arrivera jamais à laver dans le Lac Stymphale – elle à jamais coupable, meurtrière (innocente) cruelle (légitime défense) brisée.
Le poing s'abat contre la poitrine, la tienne. La paume s'ouvre, le bijou plaqué contre toi elle te le rend, incapable de supporter un nouvel affront incapable de revivre cette journée une deuxième (troisième) fois
(abandonne Sabrina, une dernière fois)
« Je ne te laisserai pas cette joie. »
Mots murmurés, semi absents. Calico déjà ailleurs, absente à elle-même. Elle ne peut pas mourir, elle ne peut pas Le laisser gagner pour Sabrina, pour elles.
Elle recule d'un pas, d'un autre. Où est-elle ? Elle doit partir. Ses jambes se souviennent. Elle fuit.
Re oops le trauma est réel et ça envoie Cali dans une absence Elle a plus trop consciente de Silverfish, elle le "frappe" quand même avec le bijou avant de prendre la fuite gldfkjgklfjd
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À couteaux tirés, manches retroussées. Ft Calico [X/12/2020] [terminé]