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[24/09] Une simple fleur • Solo

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Mer 30 Sep - 23:23
Une simple fleur
~Solo~
Ce n’est qu’un petit tas de pierre qui s’étale sous ses yeux, peut-être y en a-t-il une dizaine, peut-être plus ou peut-être moins. Et c’est une nouvelle pierre qu’il tient dans le creux de sa main, un petit galet rondelet qu’il aura trouvé lors de ses pérégrinations sur la plage. Car jamais il n’aura déposé une seule fleur devant ces deux noms grossièrement gravés dans une planche de bois, seuls restes désormais des êtres aimés. Les fleurs, c’est à son goût bien trop vivant et bien trop éphémère alors c’est pour cette raison qu’il a commencé à y déposer des pierres.

Et c’est pourtant au milieu de ces fleurs que clapotent ses pas, des fleurs poussées dans les flaques qu’aura laissé la pluie de la veille, la pluie que l’on a observé sans un mot à travers les fenêtres de Blackwell. Il avance au milieu de celles-ci comme s’il ne les avait remarquées, seule sa main serre la pierre qu’il tient dans le creux de sa paume tandis qu’il approche doucement du lieu de son recueillement. Il regrette un peu la pluie au fond de lui, car c’est qu’elle a quelque chose d’infiniment apaisant à ses yeux avec le bruit des clapotis et les plic ploc des gouttes sur les feuilles des arbres, le silence qui enveloppe son passage et l’odeur du pétrichor qui suit son arrivée. Il inspire profondément la fraîcheur de l’air qui l’enveloppe avant de se stopper à quelques pas seulement du petit mémorial qu’il aura fabriqué pour son frère et sa belle-sœur.

- J’ai amené ça, leur fait-il, tenant alors devant ses yeux le galet gris foncé sur lequel il aura rajouté la veille quelques touches de peinture blanche comme s’il voulait signifier qu’il ne s’agit pas là de simples galets. Pas à ses yeux du moins. ... C’est stupide.

Il renifle légèrement tout en mettant ce simple geste sur le bon dos de la fraîcheur ambiante qui arrive en même temps que s’avance doucement le mois de septembre. Il reste encore un court instant les yeux figés sur son galet, puis il se penche difficilement vers l’avant afin de le déposer au pied d’un petit tas constitué de quelques autres pierres peintes elles-aussi.

Son mémorial à lui.

Il se redresse alors, souffle de la légère douleur qui traverse sa jambe. Et le voilà qui enfin remarque la présence incongrue de cette fleur poussée au milieu de tous ces galets. Comme une tâche de suie au milieu de la blancheur de la neige.


Résumé:
November
j'suis tout nu j'ai pas de rang !
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Avatar overcast • len-yan (dA)
November
November
Ven 2 Oct - 18:20
INTERVENTION
Tu auras beau marcher tu sais, tu auras beau les ignorer et tu auras beau les détester, elles seront toujours là quand tu ne les regardera pas, et eux, ils ne seront plus là, quel que soit le nombre de fois que tu les regardera. Ils pèsent lourds, ces galets, ils te pèsent, te lèsent le cœur. Tu t’enfonces dans la terre, un peu plus profond, un peu plus loin sans t’imaginer que c’est à toi que tu fais du mal. Ils sont beaux pourtant, tes souvenirs, elles sont belles, tes intentions, mais à ignorer le vivant on finit par ne plus que chanter pour les morts. Alors elle a poussé pour toi là où tu la regarderas, elle t’a attendu là où elle savait que tu viendrais.

Et tu sais, Almace, elle est prête à ce que tu l’écrases, elle s’y attend et elle a quand même décidé de te faire face, de vouloir t’offrir ce qu’elle pouvait. Et à chaque pas que tu mets devant l’autre, malgré ce que ça te coûte, la température monte, chaque mètre gagné ajoute un degré supplémentaire. Arrivé devant ta mer de galets, il n’y a plus que toi, les pierres dans ton cœur, toi et ta fleur. Et c’est comme si le frottement de tes pas sur l’asphalte créaient des étincelles, il y a comme une odeur de fumée autour de toi, de souvenirs qui brûlent, peut-être est-ce la toux qui t’arrachent des larmes, peut-être est-ce les larmes qui t’arrachent une toux ou peut-être que la déshydratation te gagne.


• Me voilà, n'hésites pas à me sonner si c'est pas clair ou si tu as besoin de renseignements (ici Twizz  :shine:)
• Je repasse après, tu es libre de faire comme tu veux ! ♥
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Dim 4 Oct - 20:55
Une simple fleur
~Solo~
Elle détonne tant au milieu de ses galets peints de blanc, cette simple fleur à la couronne trompette d’un jaune soleil seulement tacheté de rouge par endroit. Elle détonne tant au milieu de son nid de pierres, lui qui voulait déposer ici des présents éternels, bien plus éternels que de fragiles végétaux qui dépériront à la première intempérie. Et il y a comme une colère au plus profond de sa poitrine, que fait-elle ici cette fleur, pourquoi a-t-elle décidé d’éclore là où elle n’aurait pas dû ?  Pourquoi, pourquoi est-elle ici à le narguer ? C’est comme si cette ville avait souhaité soudainement rendre hommage aux vies qu’elle a pourtant fauchées il y a bien des mois désormais. Alors oui, il songe bien à l’arracher, à la retirer de son mémorial car dans son cœur, il est bien le seul à pouvoir y déposer des fleurs.

Si seulement il en avait l’envie.

Et pourtant à mesure qu’il s’en approche, il se sent dépérir, écrasé par la température autour de lui qui ne cesse de monter. Comme un contraste étrange avec la fraîcheur qui l’enveloppait encore quelques secondes plus tôt. Comme un acte de résistance étrange de la part de cette fleur qu’il souhaitait encore arracher deux secondes plus tôt. Et cette odeur de fumée, cette odeur qui l’enserre et qui le couve, cette odeur qui s’insinue entre ses lèvres, cette odeur âcre contre son palais, cette odeur qui mouille ses yeux et provoque ses larmes. Il tousse et crache, main à la gorge et flot sur ses joues, langue pâteuse et yeux brûlés.

Aveuglé par la chaleur.
Aveuglé par la fumée.
Aveuglé par la tristesse.

C’est aveuglé qu’il est donc obligé de s’arrêter à quelques pas seulement de celle qu’il voulait arracher. Il tente bien d’essuyer ses joues et ses larmes, d’un geste ponctué de halètements et de tremblements. Et pourtant, il n’y parvient pas, il a beau essayer.

Elle a gagné.


Résumé:
November
j'suis tout nu j'ai pas de rang !
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Métier Gardien du phare
Avatar overcast • len-yan (dA)
November
November
Ven 9 Oct - 22:13
INTERVENTION
Devant toi, sous tes pieds, la pierre chauffe, elle s’impose à toi, comme la fumée dans ta bouche, l’odeur âpre dans tes narines, les larmes, dans tes yeux, partout. Pourtant tu ne la vois pas, la fumée, tu la sens, elle est si proche, elle s’infiltre en toi sans que tu ne la voies. Et sous tes pieds, la chaleur d’un brasier. Tu as raison Almace, elle n’est pas à sa place, ta fleur, elle détonne, de ses couleurs vives au milieu des pierres blanches. Elle n’a pas de place, la fleur car elle n’existe qu’à tes yeux, même si tu ne la comprends pas, même si tu veux l’écraser. Et dans ce duel vous n’êtes que deux, vous n’êtes plus que face à face, toi qui pleures, elle qui tremble.

Elle ne semble pas ressentir la chaleur, elle semble presque s’ouvrir plus, peut-être est-ce simplement parce que tu la regardes, peut-être que les braises qui s’allument autour d’elle l’épanouissent aussi bien qu’elles font grésiller la semelle de tes chaussures. Et malgré tout, malgré ta rancœur, ta haine pour elle, ton incompréhension elle continue de fleurir pour toi, rien que pour toi. Parce que ton simple contact signifie le monde pour elle, même si tu enserres tes doigts autour d’elle, même si tu serres tes doigts autour de son cou, même si tu tords sa tige, même si tu la tue.

Et sur ta peau, l’air est sec, l’air est chaud. Il n’y a plus de vent, il n’y a que les étincelles de tes larmes, la fumée qui s’épanouit et le brasier sous tes pieds, il y a toi et puis, il y a elle.


• Je suis tellement désolée, ça a traîné, pour ma défense, j'ai probablement le covid :clown:
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Sam 10 Oct - 21:25
Une simple fleur
~Solo~
Il y a le sel de ses larmes, la chaleur du bitume qui ne cesse de monter, la sécheresse de l’air et le goût âcre de la fumée sur ses lèvres et dans le fond de sa gorge. Et autour de lui, il ne voit rien, il ne voit plus ces galets peints, ce mémorial, cette planche en bois grossièrement taillée. Cette planche en bois qui lui essentielle désormais, essentielle pour lui, pour faire son deuil et pour essayer de se faire pardonner des morts.

Mais seule reste désormais cette fleur.
Cette fleur qui prend toute la place de son champs de vision.
Cette fleur qui lui fait face.
Cette fleur qui le nargue.

Oh excuse-moi, Wilhelm. Jamais tu n’aurais dû y rester durant cette catastrophe. Jamais tu n’aurais dû mourir. Ni même Helena. Que deviendra Charly sans vous ? Peut-être une telle pensée est-elle égoïste, mais que suis-je censé faire désormais ? Sans toi, sans vous, sans personne, seul dans mon malheur ? J’aurais dû être à votre place car je le sais, je le sens, je suis loin d’être indispensable. Après tout, je suis déjà à demi-mort, le tic-tac de mon horloge ne cesse de résonner dans mon esprit. Combien de temps encore parviendrai-je à le cacher aux autres, combien de temps encore vais-je me voiler la face ?

La fumée, il la sent et il la goûte mais il ne peut la voir. La chaleur monte sans qu’il ne sache d’où, sans qu’il ne devine sa provenance. Ses larmes coulent sans qu’il ne parvienne à les stopper. Il sature, il n’en peut plus, il ne parvient plus à tout garder pour lui, à faire comme si tout allait pour le mieux. Et il met un coup, un coup de pied brutal dans son tas de galets peints, dans son mémorial. Les galets volent et s’éparpillent.

La fleur reste ici.
Seule désormais.

Et il souffle, il soupire, il pleure. Il fixe les restes de son mémorial qui gît sous ses yeux, ses yeux emplis de larmes et sa gorge qui se serre à cette vision. Il a tout gâché. J’ai tout gâché. Ce qui avait pris soin de construire, tous ses hommages, tous ses présents. Alors il souffle.
Désolé...


Résumé:
November
j'suis tout nu j'ai pas de rang !
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Avatar overcast • len-yan (dA)
November
November
Mar 13 Oct - 23:00
INTERVENTION
Lorsqu’on est à demi-mort tu sais, le secret c’est qu’on est à demi-vivant. Et ça vient de là, ton souffle qui se perd dans la chaleur, ton cœur qui bat si vite dans ta poitrine. Elle vient de là, cette douleur, qui s’étend sans que tu ne sembles pouvoir y faire grand-chose. Tu peux sentir la fumée parce que tu respires, tu peux voir les bougies de la place se consumer à une vitesse incroyable sous la chaleur de l’atmosphère, parce que tu regardes encore.

Parce que tu es vivant. Parce que tu es vivant il y a de la rage en toi, de la colère, du désespoir, parce que tu es vivant. Et tandis que la cire coule, ne s’arrête plus de couler les flammes semblent s’allonger, t’octroyant une lueur de recueillement.

Bien sûr qu’elle est là, bien sûr qu’elle te regarde. Tu sais, Almace, elle, elle ne pousse pas pour les morts, même à demi. Mais pourtant, elle a poussé pour toi parce que tu peux la voir, tu peux la sentir, tu peux la toucher. Et les flammes dansent, oh elles dansent pour toi aussi, derrière tes paupières, elles s’habillent de lueurs rouges et libèrent des braises incandescentes qui caressent ta peau dévastée par le chagrin, dans une caresse muette et brûlante.

A tes pieds, au milieu du désastre d’une tombe vide éparpillée dans des dizaines de galets, elle repose et ne ploie ni devant la chaleur, ni devant ta colère.



• La température ne chute pas, tu continues du suer à grosses gouttes.
• Les bougies de la place des souvenirs fondent à une vitesse vertigineuse, les flammes semblent grossir et libèrent des étincelles qui volètent un peu partout.
• La fleur, elle elle va bien, oklm.
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Sam 17 Oct - 16:02
Une simple fleur
~Solo~
Qu’il est dur de sentir la vie couler dans ses veines lorsque plus que tout l’on souhaiterait être mort. Qu’il est dur de sentir son cœur battre sous sa poitrine, les pulsations dans le creux de son cou ou sur le bout de ses doigts, la buée qui s’échappe de ses lèvres lorsque baisse la température, sa poitrine qui se soulève au rythme de sa respiration. Qu’il est dur de ressentir encore fatigue, tristesse, haine, colère, désespoir. Qu’il est dur de sentir les larmes couler sur ses joues, de voir à ses pieds les ruines dévastées d’un être aimé et à tout jamais parti. Qu’il est dur de sentir ses mains en trembler et la colère brusquement s’essouffler, s’envoler en une seconde de temps juste après ce geste malencontreux et malheureux.

Désolé... souffle-t-il d’un ton désespéré à l’attention d’un frère parti depuis de nombreux mois désormais mais qui encore hante son esprit.

Alors il ressert sa main autour de la poignet de sa canne, en fait trembler ses doigts et son bras tout entier à la vue de ce spectacle désolé. Et il se laisse tomber, à genoux à même le sol et son soutien lâché sur le côté. Au milieu de ses larmes et essoufflé par la chaleur, la colère et la tristesse. Il cherche à tâtons les quelques galets peints les plus proches et doucement il les replace devant lui, autour d’une fleur qu’il ne voit plus, qu’il a décidé de ne plus voir. Et encore il murmure désolé, désolé... alors que ses doigts s’enroulent autour des pierres teintées de blanc pour reconstruire une à une ce mémorial détruit.

Autour de lui fondent les bougies, les flammes grandissent et grossissent, envahissent la place et les souvenirs. En sortent des étincelles qui viennent caresser la peau de ses mains, y laisser des traces et des brûlures, la douleur lui rappelle encore une fois qu’il est désespérément vivant. Mais il ne s’en préoccupe guère, actuellement seul compte pour lui ces galets et ces pierres, ces peintures sur les roches et le petit tas de galets qu’il reforme sous ses yeux.

Et enfin il finit.
Repose le dernier galet sur le haut du tas.
Désolé...


Résumé:
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Métier Gardien du phare
Avatar overcast • len-yan (dA)
November
November
Ven 23 Oct - 21:34
INTERVENTION
Toi tu sais Almace, tu sens dans tes os les éléments qui grondent, qui hurlent sous ta peau. Tu la sens cette colère, cette rage monter en toi. Plus loin il y a l’indignation et ce sentiment qui te ronge, qui te mange qui t’étreint, ce sentiment de n’être pas celui qui aurait du être là, celui qui a survécu. Et elle avance en toi, la rancœur, aussi présente que la chaleur qui semble te lécher la peau à vif, qui s’insinue par tes pores dilatés sous les températures de canicule. Mais tu sais Almace, il n’y a pas de règles, pas de grands dés de l’existence, il n’y a pas de marche à suivre, tes deux pieds plantés loin dans la terre chaude, ta canne en étendard dressé aussi haut que tu le peux, les flammes créent des ombres qui s’allongent tandis que le jour semble fondre. Il n’y a pas de justice dans ton monde, il n’y a que ceux qui restent.

Alors tu rassembles ces galets, tu t’excuses et tu murmures aux oreilles du monde à quel point tu as mal à quel point tu es brisé et il ne t’apportera rien de plus que ce que tu n’as déjà, ce que tu ignores, ce qu’il est peut-être déjà trop tard pour être regretté. Et tes doigts bâtissent des montagnes, ils alignent les cieux gris des galets ronds, tu es plus doué que ce que tu ne crois, plus légitime que tu ne le penseras jamais. Brutalement, par erreur et presque à regret tes doigts effleurent une feuille, un pétale tendu à ton attention. C’est doux sous tes doigts, ça cogne fort, dans ton cœur. Autour de toi, les bougies ont fondu, les herbes s’embrasent et t’offrent une lumière de deuil, pour t’accompagner, venant brûler un peu plus ton habit élimé.

Dans tes yeux, il n’y a plus rien que toi et ce qu’elle te transmet, ta fleur. Il y a les images, les odeurs et les gestes. Dans ton cœur s’imprime ce qu’elle t’offre, sans que tu ne l’aies voulu, peut-être attendait-elle juste la bonne opportunité pour te forcer.
Toi tu sais Almace, tu sens dans tes os les éléments qui grondent, qui hurlent sous ta peau. Tu la sens cette colère, cette rage monter en toi. Plus loin il y a l’indignation et ce sentiment qui te ronge, qui te mange qui t’étreint, ce sentiment de n’être pas celui qui aurait du être là, celui qui a survécu. Et elle avance en toi, la rancœur, aussi présente que la chaleur qui semble te lécher la peau à vif, qui s’insinue par tes pores dilatés sous les températures de canicule. Mais tu sais Almace, il n’y a pas de règles, pas de grands dés de l’existence, il n’y a pas de marche à suivre, tes deux pieds plantés loin dans la terre chaude, ta canne en étendard dressé aussi haut que tu le peux, les flammes créent des ombres qui s’allongent tandis que le jour semble fondre. Il n’y a pas de justice dans ton monde, il n’y a que ceux qui restent.

Alors tu rassembles ces galets, tu t’excuses et tu murmures aux oreilles du monde à quel point tu as mal à quel point tu es brisé et il ne t’apportera rien de plus que ce que tu n’as déjà, ce que tu ignores, ce qu’il est peut-être déjà trop tard pour être regretté. Et tes doigts bâtissent des montagnes, ils alignent les cieux gris des galets ronds, tu es plus doué que ce que tu ne crois, plus légitime que tu ne le penseras jamais. Brutalement, par erreur et presque à regret tes doigts effleurent une feuille, un pétale tendu à ton attention. C’est doux sous tes doigts, ça cogne fort, dans ton cœur. Autour de toi, les bougies ont fondu, les herbes s’embrasent et t’offrent une lumière de deuil, pour t’accompagner, venant brûler un peu plus ton habit élimé.

Dans tes yeux, il n’y a plus rien que toi et ce qu’elle te transmet, ta fleur. Il y a les images, les odeurs et les gestes. Dans ton cœur s’imprime ce qu’elle t’offre, sans que tu ne l’aies voulu, peut-être attendait-elle juste la bonne opportunité pour te forcer.

• Lorsque tu touches/cueilles la fleur, celle ci te fait te repasser un souvenir de façon très précise. Mais toute fois de ton point de vue et non celui des autres personnes présentes si il y en a lors  de la scène. Tu es le seul qui en a conscience.

• Le souvenir en question doit être un souvenir dans le thème qui t'a été attribué lorsque tu as tiré les dés.

• Cela peut être un souvenir récent comme ancien. Oublié de ton personnage ou bien très vif pour lui.

• La fleur est considérée comme un artefact, à chaque fois que tu la toucheras, ou que quelqu'un d'autre le fera, il revivra ce souvenir comme lorsque tu l'as vécu. ( Emotion/point de vue)

• Si la fleur est détruite, le souvenir disparaîtra par contre de ta mémoire, à toi de voir ce que tu en fais.

• Il t'est donc demandé de poster à la suite le souvenir en question, vécu par ton personnage. Histoire de ne pas toute suite spoiler aux autres membres l'intérêt des fleurs, merci d'utiliser les balises [hide] pour le passage en question. Elles seront enlevées quand l'évent sera clôturé.

• Tu peux être aussi précis que tu le souhaites, ce texte servira pour le recensements des fleurs qui arrivera bientôt, et sera donc la référence si quelqu'un d'autre que toi doit le vivre.

• Merci beaucoup d'avoir participé ♥ Vous êtes les plus doux.
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Sam 24 Oct - 17:35
Une simple fleur
~Solo~
La fleur s’élève au milieu de ces pierres qu’il reconstruit, de ces pierres qu’il empile à nouveau les unes sur les autres pour reformer ce petit tas qu’il aura détruit quelques instants plus tôt. Il murmure toujours, des excuses soufflées du bout des lèvres, des excuses qui s’envolent dans l’air. L’atmosphère s’enflamme et s’embrase, la douce lueur orangée des flammes l’accueille.

Et sans le vouloir.
Sûrement. Peut-être. On se le fait croire.

Et sans le vouloir.
Ses doigts effleurent l’un de ces pétales jaunies.

*****

On passe par-dessus les murs en pierre d’un coin reculé que l’on ne connaît que trop bien désormais. La nuit est depuis bien longtemps tombée, on s’écorche les mains et les paumes sur les arêtes tranchantes du muret, de l’autre côté brillent les lampadaires de leurs lumières orangées et dans le ciel ne s’illuminent que quelques étoiles. Une fois en haut, la ville s’étale sous nos yeux et on prend soin de faire descendre le sac à dos avec une infinie délicatesse, et juste se fait entendre un son cristallin au contact du bitume. On redescend à notre tour, lentement afin de ne pas se blesser.

Ce serait malvenu.

Enfin l’établissement est derrière nous, au revoir le lycée et ses pions barbants, bonjour la liberté le temps d’une nuit. On récupère le sac où se trouvent les précieuses canettes, on regarde rapidement autour de soi et on tend l’oreille. Personne ne doit nous voir partir et personne ne devra nous voir rentrer dans les quelques heures à venir. Mais tout est calme autour de nous, alors on avance en silence, sourire aux lèvres et démarche confiante du jeune adolescent. On dépasse quelques voitures garées sur le bas-côté, des Renaults R4 aux quelques Peugeots, et on siffle un moment d’admiration devant la cabriolet réplique de la voiture de Colombo tout en rêvant du jour où on l’on pourra enfin tenir un volant entre ses mains.

On continue sa route seulement éclairé par les lueurs des lampadaires, à sa montre minuit se rapproche lentement mais sûrement. Le point de rendez-vous n’est qu’à quelques minutes à pied, peut-être dix minutes ou un quart d’heure, ce n’est pas bien grave au fond. Finalement, le petit parc nous apparaît enfin, lui et ses quelques arbres et buissons, lui son chemin de cailloux blancs. On s’assoit sur le banc que l’on occupe dès que l’on vient ici, toujours le même banc en bois où la lasure se cloque et s’écharpe au fil du temps qui passe et de leurs ongles qui grattent.

On s’assoit et on attend sac à nos pieds.
Au loin minuit sonne enfin.

Et enfin l’autre apparaît, le sosie parfait qui arrive de l’autre côté du parc, avec ces quelques minutes de retard que l’on n’hésite pas à lui faire remarquer d’un doigt tapoté sur le cadran de la montre que l’on porte à notre poignet. Il sourit, cet autre lui, d’un sourire mi-insolent et mi-amusé qui nous est si propre à tous-deux. On s’enlace finalement de ses retrouvailles après quelques semaines d’internat séparées comme c’est le cas maintenant depuis quelques années. Mais on se retrouve maintenant, régulièrement, ici-même sur ce banc.

- Bon anniversaire, frangin, fait-on au jumeau alors que celui-ci secoue la tête et rigole de ce rire qui, en revanche, n’appartient qu’à lui.
- Je suis officiellement plus âgé que toi, s’amuse-t-il alors en sifflant entre ses lèvres avec cet air supérieur qui s’imprime sur ses traits.
- Pour quelques minutes seulement.

On se rassoit enfin sur ce banc qui nous appartient dès que tombe la nuit, et du sac on ressort les canettes de bière jusque là précieusement cachées car à l’aube de nos dix-sept ans ou au crépuscule de nos seize, l’alcool reste une denrée interdite. On trinque alors et on boit une gorgée, on rigole et on plaisante de tout, de rien, des cours, des filles.

Et pourtant une voix nous interpelle.
Minuit est passé de dix minutes.

On nous interpelle, la voix provient d’un individu tout de noir vêtu mais il est bien aisé d’apercevoir enfoncé sur son crâne le képi brodé d’un liseré argenté qui nous apparaît orangé sous la lumière artificielle du lampadaire. Bière à la main, on se fixe un court instant, les yeux écarquillés de surprise et une panique légère qui nous retourne l’estomac car plus que la réaction du flic, c’est bien la réaction de la mère que l’on craint si cette dernière apprend pour le mur et pour l’alcool. Alors on ne réfléchit pas et on s’enfuit comme les deux gamins pris la main dans le sac que l’on est, on récupère le sac au passage et on passe par-dessus le dossier du banc et les clôtures du parc. On entend le policier nous sommer d’arrêter, réaction typique des parfaits coupables mais on décide de l’ignorer alors que ses propres pas commencent à résonner dans la nuit.

On court quelques minutes durant. Les bières, on les a abandonnées sur le banc du parc, tant pis pour elles, on aura bien l’occasion d’en boire d’autres. Derrière nous, le policier s’essouffle, il n’est plus en âge de courser deux gamins encore dans la force de leur jeunesse alors on en profite, on trace et on sprinte, on espère le semer au détour d’une rue de la ville. Et on finit par s’arrêter dans l’obscurité d’une ruelle, on tente de calmer nos souffles raccourcis et on tend l’oreille.

Plus un son ne nous parvient.
Plus de bruit de pas.
Nous sommes seuls.

- On l’a semé, le poulet ? demande-t-on avec toute l’arrogance de l’adolescence dans la voix.

Alors après quelques nouvelles secondes de silence, on se met à rigoler comme des dératés, comme les idiots que l’on est à travers notre souffle court et notre gorge sèche. Car pour nous, tout cela n’est encore qu’un jeu prompte au fou-rire qui nous secoue maintenant que le danger est loin. On se tape l’épaule, on s’accroupit et on s’adosse au mur, on souffle encore un moment.

Le quart d’heure sonne.
Minuit et quart.

- Bon anniversaire, frangin, fait alors le jumeau de sa voix éraillée d’avoir trop couru et trop ri.

On lui sourit.
Et on se réveille.


*****

Et on se réveille.
Le souffle court.

Les doigts sont encore enroulés autour du pétale. Il déglutit et tremble, lâche le végétal et s’en éloigne de quelques pas en arrière. Il tremble et souffle, fixe la fleur d’un regard surpris. Et enfin ses doigts tremblotants s’approchent de la tige, la pince à sa base. La tord.

Et la cueille.


Résumé:

Merci pour ce rp tout doux (surtout la fin)
Je vous aime d'amour
:keur:
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