La 5e rousse du Carrosse [PV : Gaheris]

les regards étaient à peine présents, il alternait entre les différents endroits à fixés, là où il n'y avait rien de bien vivant, là où il y avait encore quelques objets miraculeusement entiers, là où au contraire, ils étaient pétés en mille morceaux. mais son regard il ne s'attardait jamais sur ce qui était pourtant le plus important, jamais trop longtemps sur la personne flamboyante qui pourtant était compliquée à mettre de côté.

mais gaheris, le pauvre chevalier, il avait encore bien trop de choses à comprendre, bien trop de choses à se soucier. pourtant le temps avait continué avec lui, cette fois-ci. mais le pauvre chevalier était encore bien trop frustré, bien trop fatigué de son inutilité, de son absence, alors ta petite tête rousse, elle n'était pas le centre de son attention pour le moment. à cet instant gaheris, il faisait face à ses pensées, à ses accusations qu'il s'est lancé à lui-même. trop occupé à se déclarer coupable pour réellement avancer et comprendre que ça n'était en aucun cas ce que l'on attendait de lui.

ton raclement de gorge force son attention, tes paroles le ramènent sur terre et son regard est finalement posé sur toi. il semble presque rigoler un peu lorsqu'il t'entends te plaindre sur le confort des menottes. « pardon, je crois que ceux qui ont récupéré les menottes qui ont un peu de matière ne les ont pas laissées en libre-service pour les prisonniers. » il se repositionne, se mettant d'avantage en face de toi. l'eclat ne s'est pas allumé mais au moins, il semblait légèrement plus en vie qu'il n'y a quelques secondes plus tôt. « puis...le but n'est pas vraiment que tu sois plus à l'aise que nous en étant un pirate au Walrus. » le sourire est poli mais il est fade, il trahi à quel point il n'es pas à l'aise, à quel point il se force à être ici alors qu'il pourrait être en tête à tête avec ses pensées brutales à son égard.
   

les sourcils qui se froncent en écoutant tes paroles, en remarquant tes mouvements, tes manies. il se demande à quoi tu joues, il se demande ce que tu essayes de faire et se méfie sans réellement comprendre. « une frêle princesse n'a aucune raison de se retrouver ici. un pirate, par contre, a toutes les raisons. » il insiste de nouveau sur ta condition, sur le fait que tu sois un pirate, que tu mérites d'être ici et que tu l'as cherché. après tout, il n'avait pas tord.

tes os qui craquent au rythme de tes mouvements lui donnent quelques frissons de mal-être et ton intonation, ton attitude entière ne fait rien pour arranger son mal-être. le regard dubitatif il ne sait trop comment réagir, alors dans le doute, il ne dit rien, il préfère ne pas se trahir, ne pas se lancer dans une situation qui lui échapperait bien trop vite.

c'était sans compter ton talent pour l'enfoncer encore plus dans ce chemin, c'était sans compter sur cette petite phrase de trop, celle qui suffit toujours, au final pour briser cette fausse concentration qu'il essayait de maintenir. « Pardon mais quoi ? » le rouge lui était monté aux joues bien plus qu'il ne le pensait et avec une rapidité défiant toute concurrence. « ne cherche pas, tu n'auras rien.» la voix qui essaye de camoufler un certain malaise, la voix qui ne parvient pourtant pas à cacher une certaine gêne, des petits tremblements dans le fond de la gorge. et le voila à éviter ton regard.